Essai

Sororité

Sororité de collectif

  • Auteur : Collectif
  • Titre : Sororité
  • Genre : Essai
  • Éditions : Points
  • Nombre de pages : 224
  • Parution : 8 avril 2021
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Longtemps laissé en sommeil, le concept de sororité a refait surface avec le mouvement #Metoo : être soeurs, c’est être, ensemble, plus fortes. Envisagée comme outil de pouvoir féminin, la sororité nous invite à repenser ce que signifie être une femme aujourd’hui, à questionner les rapports de domination et à imaginer le monde de demain. Sous forme de récits, fictions, textes réflexifs, poèmes et chansons, ce collectif, dirigé par la romancière Chloé Delaume, appelle à une solidarité qui ne nie pas les différences mais embrasse la diversité. Car c’est grâce à la sororité, véritable parole en acte, que la révolution féministe adviendra.

Sous la direction de : Chloé Delaume

Avec les textes de : Juliette Armanet, Lauren Bastide, Iris Brey, Estelle-Sarah Bulle, Rébecca Chaillon, Jeanne Cherhal, Alice Coffin, Camille Froidevaux-Metterie, Kiyémis, Lola Lafon, Fatima Ouassak, Ovidie, Lydie Salvayre et Maboula Soumahoro

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Points pour leur confiance.

Qu’elles soient romancières, réalisatrices, journalistes, ou encore chanteuses, les femmes de ce recueil ont toutes accepté d’écrire autour de la notion de la sororité, et ce, sous la direction de Chloé Delaume. Ainsi, quatorze textes sont présentés au lecteur.

Quel recueil original. Si on entend beaucoup la notion de féminisme, il faut dire que l’on entend bien moins celle de sororité. Autour de cette notion, les femmes de cet ouvrage vont nous permettre une véritable remise en question et quelques pistes de réflexion.

S’il est vrai que certains textes m’ont davantage plu que d’autres, je dois dire qu’aucun ne m’a laissée indifférente. Toutes ces auteures m’ont fourni matière à réfléchir et m’ont amenée à me poser des questions.

Les plumes sont variées. Il y en a pour tous les goûts. Chacune des auteures a su me captiver. J’ai tour à tour été bouleversée, touchée, intriguée. m’a bouleversée. Certaines réflexions sont très intéressantes et bien amenées. Aucun texte ne m’a déçue.

Un recueil mettant en avant la sororité et amenant à de véritables pistes de réflexions. À découvrir.

Ma note : 17/20

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Essai

Le Paris de mes amours

Le Paris de mes amours de Régine Deforges

  • Auteur : Régine Deforges
  • Titre : Le Paris de mes amours
  • Genre : Essai
  • Éditions : Plon
  • Nombre de pages : 528
  • Parution : 17 juin 2021
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

-Promenade poétique, littéraire et historique dans le temps et l’espace, ce livre est aussi celui des amitiés et des admirations de l’auteur : une galerie de portraits où les vivants et les morts ont forgé la personnalité de la plus belle ville du monde.

J’aime me balader dans Paris, vagabonder le nez en l’air en compagnie de mes chers fantômes : poètes, romanciers, peintres, photographes, piétons de Paris ou mauvais garçons. Les uns m’entraînent dans telle ou telle rue, tel bistrot, les autres dans l’ombre d’une église ou celle d’un pont. Flâner est une occupation qui m’est familière, et Paris est le lieu idéal où s’entremêlent l’histoire et les anecdotes populaires, les émotions de la vie du passé et de celle qui nous occupe. Musarder dans Paris, c’est savoir regarder en souriant un couple d’amoureux, un vol de canards au-dessus de la Seine, s’arrêter pour écouter le vieil accordéoniste qui joue en fredonnant : « Paris je t’aime, je t’aime, je t’aime avec ivresse, comme une maîtresse… »

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Plon pour leur confiance.

Régine Deforges propose au travers de cet ouvrage une promenade unique dans Paris, et ce au moyen d’un abécédaire riche en émotions. Ainsi, les lieux les plus emblématiques seront mis en avant et l’auteure se livre de manière très personnelle.

Quelle belle lecture. Bien évidemment, je vous conseille de lire cet ouvrage par petites touches afin d’apprécier au mieux votre lecture. Régine va totalement se livrer et offrir un récit très intimiste à son lecteur, au travers de ses souvenirs dans cette ville. Tout ce récit est riche en émotions.

J’apprécie énormément ce concept lexical. La place est ainsi donnée aussi bien aux lieux emblématiques, à l’histoire de Paris et à sa géographie. Au travers de chaque entrée transparaît l’amour de Régine pour cette ville. J’ai appris énormément de choses en parcourant les lettres de l’alphabet.

La plume de l’auteure est très belle. Tout en simplicité, Régine a su se livrer à son lecteur. Alternant des moments personnels avec des notions plus générales, le tout reste très intéressant. Il ne s’agit pas d’une série de faits impersonnels mis en avant, bien au contraire. Avec ce concept lexical, la lecture est facile.

Partez à la découverte de Paris, vu sous l’œil attendri de l’auteure. Avec ce lexique amoureux, les lieux emblématiques, la géographie et l’histoire de la ville sont abordés. À découvrir.

Ma note : 17/20

Essai

Merci qui ? Merci mon chien

Merci qui ? Merci mon chien de Jean-Louis Fournier

  • Auteur : Jean-Louis Fournier
  • Titre : Merci qui ? Merci mon chien
  • Genre : Essai
  • Éditions : Buchet Chastel
  • Nombre de pages : 216
  • Parution : 8 octobre 2020
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

On ne dit jamais « merci » aux animaux. Pourtant, on devrait. Ils enchantent le ciel, la mer et la terre. Sans les animaux, il n’y aurait pas de paradis terrestre. Ils ne méritent pas l’ingratitude des hommes. Ils méritent leur reconnaissance. Alors, comme ils ne le demandent jamais, on va leur dire « merci ».

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Buchet Chastel pour leur confiance.

Jean-Louis Fournier va s’interroger. Apprécions-nous réellement toutes les bonnes choses que nous apportent les animaux ? À savoir affection, compagnie et fidélité, par exemple. Il va nous livrer ici une réflexion sur toutes ces idées. Il le fera avec tous les éléments qui le caractérisent. Humour, tendresse et parfois une petite dose d’autodérision composeront ce court livre.

À l’aide de Artdéco, sa minette, l’auteur nous livre une vision d’ensemble sur le monde animal et c’est fait avec une grande dose de tendresse, mais surtout d’originalité. Avec l’aide d’une multitude de jeux de mots intelligents et de citations à l’appui, Jean-Louis livre une véritable analyse qui prête à réfléchir.

La plume de l’auteur est emplie de finesse et il sait manier les mots à la perfection. Les chapitres sont très courts, et chacun d’entre eux aborde un pan en particulier. Je me suis laissée porter par ce récit qui se lit vraiment rapidement, mais qui n’en reste pas moins empli de finesse.

Un court récit qui met en avant les animaux. C’est doux, tendre et empli d’une bonne dose d’humour. À découvrir sans hésiter.

Ma note : 17/20

Essai

Les antisèches du bonheur

Les antisèches du bonheur de Jonathan Lehmann

  • Auteur : Jonathan Lehmann
  • Titre : Les antisèches du bonheur
  • Genre : Essai
  • Éditions : HarperCollins France
  • Nombre de pages : 272
  • Parution : 4 mars 2020
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Fondée en partie sur une approche originale de la méditation, Les Antisèches du Bonheur mêle un ensemble de principes et de pratiques destinés à tous ceux qui, pris dans des vies emplies d’obligations multiples et de stress, ont besoin de petits trucs, simples et rapides, pour se créer plus de moments de bonheur et diminuer l’impact et la durée de leurs pensées et émotions négatives au quotidien.

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions HarperCollins France pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Jonathan Lehmann débute ce petit guide pratique en nous disant que probablement, lorsque nous découvrirons de quoi il s’agit, nous nous dirons, encore un roman qui nous promet de trouver le bonheur à chaque page et dans notre quotidien. La différence et ce qui fait ressortir ce livre des autres, c’est que justement il a été écrit par un homme qui a eu beaucoup de mal à découvrir ce bonheur et a été sujet à des vagues de spleen et de melancolie.

C’est cet élément qui a rendu ma lecture différente. J’ai trouvé tout l’ensemble parfaitement crédible et je n’ai pas eu la sensation de conseils jetés en vrac sur le papier. L’auteur puise dans son expérience personnelle et nous raconte en détail les techniques utilisées afin d’atteindre cette sensation de bonheur.

Si toutes les idées ne sont pas forcément novatrices et ont été abordées maintes fois, Jonathan les illustre d’exemples clairs et précis et montre à quel point elles ont contribué à l’aider. Il nous propose des pistes simples à suivre, sans avoir aucune prétention ni jamais affirmer que c’est de cette manière qu’il faut impérativement procéder. Bien au contraire, le ton n’est jamais moralisateur et ce sont des conseils bienveillants basés sur la propre expérience personnelle de l’auteur.

La plume est des plus abordables et Jonathan allie franchise et sincérité dans son texte. C’est facile à lire et l’auteur ne va pas s’encombrer d’idées compliquées. Il va tout simplement nous proposer des concepts clairs et concis.

Un guide pratique ou l’auteur nous propose des pistes pour atteindre le bonheur, le tout illustré au travers de ses propres expériences. C’est ludique et abordable. Un livre enrichissant à découvrir.

Ma note : 17/20

Essai

J’ai tout mon temps

J’ai tout mon temps de Laura Vanderkam

  • Auteur : Laura Vanderkam
  • Titre : J’ai tout mon temps
  • Genre : Essai
  • Éditions : Guy Saint-Jean
  • Nombre de pages : 288
  • Parution : 22 janvier 2020
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Pas le temps de faire du sport? De lire? De jouer? De passer plus de temps avec votre douce moitié, vos enfants, vos amis? Jamais assez de temps de… prendre le temps?

Dans cet ouvrage, l’experte en gestion du temps Laura Vanderkam prouve que pour en accomplir davantage vous devez agir comme si vous aviez tout votre temps. Grâce à 7 principes tout simples, vous reprendrez enfin le contrôle des 168 heures qui composent votre semaine!

Par ailleurs, l’auteure décrit les changements d’attitude qui vous permettront de vous sentir plus calme durant les jours les plus occupés, présente des témoignages inspirants et offre des outils efficaces pour vous aider à en faire plus sans jamais plus vous sentir dépassé.

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier les Éditions Guy Saint-Jean pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Laura Vanderkam est experte en gestion du temps. Elle va nous offrir ici un essai sur la nécessité de souffler et de prendre son temps au lieu de tout faire à toute vitesse.

Laura va nous permettre au travers de sept grands principes à apprécier les moments de calme qui jalonnent notre quotidien et à réapprendre à gérer au mieux son temps. Elle nous fera une analyse de ce fameux « congé d’horloge », cette impression de liberté temporelle. Malgré tout, même si ce sentiment est grisant, il est trop souvent parasité par nos obligations et nos nécessités qui demandent justement du temps. Il est donc très difficile de profiter de ce dernier à sa juste valeur.

C’est donc au travers de sept préceptes que l’auteure va nous fournir des débuts de piste qui vont nous permettre de profiter au mieux de ce bien si précieux qu’est le temps. Elle va alors notamment nous parler de l’importance fondamentale d’apprendre à prendre son temps, et surtout de lâcher prise.

L’auteure va illustrer le tout d’exemples concrets qui vont permettre au lecteur d’y voir plus clair. Ce court essai à la simple vocation de nous fournir un début de piste quant à la gestion de notre temps pour être à même d’en tirer le meilleur parti.

La plume de l’auteure est concise, claire et précise. Elle ne va pas partir en digressions inutiles et va à l’essentiel. Dans un style fluide et accessible à tous, elle va nous exposer clairement ses solutions concrètes.

Un court essai permettant de reprendre conscience de l’importance de bien savoir gérer son temps. L’auteure en parle de manière concise et c’est un ouvrage abordable pour tous.

Ma note : 17/20

Essai

Noël à Chambord

Noël à Chambord d’Émilie Lanez

  • Auteur : Émilie Lanez
  • Titre : Un Noël à Chambord
  • Genre : Essai
  • Éditions : Grasset
  • Nombre de pages : 144
  • Parution : 30 octobre 2019
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Une voiture s’approche dans l’obscurité, elle roule prudemment sur les pistes sableuses de ce domaine grand comme Paris. Devant les cavaliers de la Garde républicaine, un homme, sans manteau malgré le froid cinglant, surgit. Autour de lui, cent hommes, des chiens, des sangliers morts et des dizaines de fusils chargés. L’homme écarte ses officiers de sécurité, il s’avance. Nous sommes le 15 décembre 2017, Emmanuel Macron est le premier président de la République à assister à un tableau de chasse.
Ainsi commence ce week-end à Chambord commence. La suite demeure un épais mystère. Aucune photographie officielle, un communiqué tardif et malhabile. Qu’est venu chercher, dans la Sologne marécageuse, le chef de l’Etat, accompagné de sa famille ? Ignore-t-il que tous ses prédécesseurs se sont méfié de ce château, où la monarchie faillit être restaurée ? Cinq cents auparavant, l’intrépide François 1er, que rien ne destinait au trône, a bâti ici ce miracle de pierres blanches. Il inaugurait son règne.
Dans ses pas, le jeune président ose tout. La promenade en calèche à pompons, le théâtre en costumes, le dîner dans le palais, les joggings en short et le déjeuner au bord de l’étang… Pendant deux jours, le président, qui n’a pas encore quarante ans, affronte-t-il l’Ancien régime ? Emmanuel Macron se croit invincible. Prudence, Chambord est un château vengeur…
Mêlant portraits, anecdotes, plongées historiques et confidences, Emilie Lanez nous offre un Noël gracieux, secret, où se retrouvent toutes les forces de l’ancien et du nouveau monde.

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions Grasset pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Chambord, décembre 2017. Une voiture arrive et débarque alors le président de la République, fraîchement élu, Emmanuel Macron. C’est un tableau de chasse auquel il s’apprête à assister. Mais qu’est-donc venu faire Macron à Chambord ? C’est le flou total. Émilie Lanez nous invite à découvrir les secrets de ce séjour et à pousser auprès de Macron les portes de ce château mythique, où François 1er inaugura son règne.

C’est un essai passionnant à bien des égards. Et pourtant, je ne pensais pas tant accrocher que cela au départ. Le récit débute par l’arrivée de Macron et par le tableau de chasse auquel il est le premier président à participer. Tout est décrit avec force détails. Difficile de savoir la part de recherches personnelles de la part de l’auteure ou la part de liberté qu’elle s’est accordée dans ces descriptions. Quoi qu’il en soit, cela ne pose pas de réel problème, puisqu’elle le fait de manière très habile.

L’auteure ne s’est pas juste arrêtée à nous raconter ce fameux week-end qui reste tout de même assez brumeux. Elle va également revenir sur François 1er et créer un parallélisme des plus intéressants entre le roi de France et l’actuel président de la République. C’est vraiment passionnant à suivre, puisque le tout est empli d’anecdotes curieuses. Incontestablement, Émilie Lanez a dû faire un grand travail de recherches en amont.

Le passé et le présent vont opérer une danse tout au long de ces quelques 150 pages, avec la chasse pour toile de fond. François 1er était un amateur de chasse à chambord et Emmanuel Macron l’a remise à l’ordre du jour à son tour quelques siècles plus tard. Émilie va revenir sur la volonté de Macron d’être du côté des chasseurs.

La plume de l’auteure est claire et précise. Malgré le peu de pages, elle a indubitablement su aller à l’essentiel. Cet essai est accessible à tous, il ne faut pas être un féru de politique pour s’y plonger. Au contraire, Émilie a tout fait pour que son récit soit adapté à tous.

Un essai passionnant, où l’auteure effectuera un parallélisme intéressant entre François 1er et Emmanuel Macron, avec pour toile de fond Chambord et la chasse. C’est plein d’anecdotes curieuses et très bien documenté. À découvrir.

Ma note : 17/20

Essai

Une brève éternité

Une brève éternité de Pascal Bruckner

  • Auteur : Pascal Bruckner
  • Titre : Une brève éternité
  • Genre : Essai
  • Éditions : Grasset
  • Nombre de pages : 272
  • Parution : 11 septembre 2019
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Qu’est ce qui a changé dans nos pays depuis 1950 ? L’espérance de vie a augmenté de 20 à 30 ans, l’équivalent du total d’une existence au XVII° siècle. Passé la cinquantaine, l’animal humain connaît une sorte de suspension : plus tout à fait jeune, pas vraiment vieux, en apesanteur. C’est un sursis qui laisse la vie ouverte comme une porte battante. Formidable avancée qui bouleverse tout : les rapports entre générations, la question affective et familiale, le sens même de notre destin. Ce sursis est à la fois passionnant et angoissant. Il faut remplir cette moisson de jours supplémentaires. Les échéances raccourcissent, les possibles s’amenuisent mais il y a encore de la découverte, des surprises, des amours bouleversantes. Le temps est devenu un allié paradoxal : au lieu de nous tuer, il nous porte.Que faire de ce cadeau ambigu ? S’agit-il seulement de vivre plus longtemps ou plus intensément ? De recommencer ou de bifurquer ? Qu’en est-il du remariage, d’une nouvelle carrière ? Comment éviter la fatigue d’être, la mélancolie des crépuscules, comment traverser de grandes joies et de grandes douleurs ? Nourri à la fois de réflexions et de statistiques factuelles, puisant aux sources de la littérature, des arts comme de l’histoire, ce livre propose une philosophie de la longévité fondée non sur la résignation mais sur la résolution. En somme, un art de vivre cette vie en plus. N’y a-t-il pas une joie profonde à être encore vivants à l’âge ou nos ancêtres avaient déjà un pied dans la tombe ?

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions Grasset pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Cinquante ans. C’est l’âge charnière où l’on n’est plus tout à fait jeune, mais pas complètement vieux. C’est l’âge entre deux rives. L’âge de la sagesse, mais aussi l’âge qui nous permet, à l’heure actuelle et grâce à l’espérance de vie en constante augmentation, de prendre un nouveau départ et de ne pas se complaire ni de se déprimer dans cette phase de la vie.

C’est ce qu’a analysé avec brio Pascal Bruckner dans cet essai. Il va donner la part belle à d’importantes questions relatives à cette tranche d’âge. Finalement, qu’est-ce qui revêt le plus d’importance ? Vivre longtemps ou intensément ? Se complaire dans un quotidien bien établi ou avoir la capacité de se refaire, tant sur le plan sentimental que sur le plan laboral ?

Ce texte est passionnant. L’auteur a parsemé son récit de réflexions très pertinentes mais surtout, j’ai ressenti beaucoup de personnalité dans ses propos. En effet, ils lui sont propres et j’ai eu la sensation qu’il nous parlait de ce qu’il ressentait vraiment. C’est très appréciable, puisque parfois, j’ai tendance à trouver les essais trop impersonnels.

La plume est abordable pour tous. D’un style clair et concis, Pascal Bruckner va nous livrer ses pensées sur un sujet délicat à traiter. Il le fait avec beaucoup de brio, se servant de son expérience personnelle. Peu importe la tranche d’âge dans laquelle se trouve le lecteur, il ne pourra qu’être intéressé.

Un essai très réussi sur la cinquantaine, cette tranche d’âge charnière qui amène beaucoup de questionnements, de remises en question. L’auteur parle clairement, nous donne les clés nécessaires pour comprendre où il veut en venir. C’est réussi et passionnant.

Ma note : 17/20

Essai

Le voyageur

Le voyageur d’Ulrich Alexander Boschwitz

  • Auteur : Ulrich Alexander Boschwitz
  • Titre : Le voyageur
  • Genre : Historique
  • Éditions : Grasset
  • Nombre de pages : 336
  • Parution : 16 octobre 2019
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

En novembre 1938, Otto Silbermann devient un homme traqué du jour au lendemain. Il a beau être un industriel respecté et ancien combattant de la Grande Guerre, rien n’arrête désormais ceux qui s’en prennent aux citoyens juifs allemands. Quand il se retrouve chassé de son appartement – son épouse aryenne est déjà partie se cacher à la campagne – il envisage d’abord de rejoindre son fils, en exil à Paris. Mais comment faire pour quitter le territoire quand les frontières sont bouclées et le pays en état d’urgence ? Il se résout à brader les parts qu’il possède dans sa société, puis, avec une serviette remplie de tout l’argent qui lui reste comme seul bagage, il tente de disparaître. De train en train, de gare en gare, son voyage se transforme en fuite effrénée. Il rencontre d’autres Juifs en danger comme lui, mais aussi des Allemands ordinaires et des Nazis convaincus.
Le voyageur est un témoignage littéraire unique de la situation en Allemagne au moment de cet événement que les manuels d’Histoire appellent aujourd’hui la « Nuit de cristal ». L’indifférence ou la haine d’un côté, la peur panique et la volonté de survivre de l’autre – aucun roman de l’époque n’a su capter avec autant de justesse et de force ce jour qui marquera pour toujours un point de basculement collectif dans l’Histoire européenne.

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions Grasset pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Allemagne, novembre 1938. Suite à la nuit de Cristal, Otto Silbermann, un Juif allemand, est obligé de prendre la fuite. Alors qu’il se trouve chez lui avec sa femme et un homme qui veut conclure une affaire avec lui, la police arrive pour effectuer une rafle. Silbermann a tout juste le temps de s’enfuir. Il va alors débuter une longue cavale pour tenter d’échapper désespérément à ceux qui désormais le traquent. De train en train, il déambulera sans but précis, si ce n’est celui de se sauver.

Je pense pouvoir affirmer que je n’ai jamais ressenti un tel sentiment d’angoisse pendant toute ma lecture. Ce roman m’a essoufflée, et j’ai eu cette peur intense tout au fil des pages. J’ai craint pour Silbermann, puisque je dois avouer que je me suis totalement attachée à lui. Voir comment peu à peu il se retrouvait spoilé de ses biens, mais surtout voir comment le regard des gens autour de lui changeait, m’a bouleversée. Silbermann m’a entraînée avec lui dans une fuite effrénée où j’ai peur à chaque instant qu’elle se termine par une arrestation.

C’est un récit d’une grande intensité que nous livre ici l’auteur. Mais c’est aussi une véritable dénonciation à laquelle il va se livrer. Silbermann va se convertir en un véritable symbole, celui de tous les opprimés qui luttent pour leur intégrité. Il est impossible de ne pas ressortir de ce roman avec un énorme sentiment de tristesse. Je sais que c’est un récit que je vais garder en tête.

Ce roman constitue presque un document exceptionnel sur cette terrible période. Je vous conseille fortement de lire la notice éditoriale et la postface de l’éditeur. En effet, ce récit a eu bien des difficultés à être publié, et est à bien des égards inspiré de faits que l’auteur a subis. Ce livre est un témoignage inestimable et au travers d’Otto, ce sont toutes les personnes ayant subi l’innommable qui sont représentées.

La plume de l’auteur est d’une fluidité énorme. Le texte défile à toute allure, et c’est vraiment un style plaisant à lire. C’est Silbermann qui va porter toute l’histoire. Les chapitres sont assez longs, mais cela se lit vraiment de manière fluide.

Un roman d’une valeur inestimable avec lequel j’ai eu des moments d’angoisse. Le personnage principal est touchant et c’est le symbole de tous les opprimés. J’ai totalement été prise dans cette histoire bouleversante qui ne peut laisser indifférent. Je ne peux que vous recommander de découvrir ce récit.

Ma note : 18/20

Essai

Pour l’amour du baroque

Pour l’amour du baroque de Patrick Barbier

  • Auteur : Patrick Barbier
  • Titre : Pour l’amour du baroque
  • Genre : Essai
  • Éditions : Grasset
  • Nombre de pages : 368
  • Parution : 6 novembre 2019
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Une histoire d’amour de plus de trente ans unit Patrick Barbier à l’époque baroque. Cet ouvrage en témoigne. Sous forme d’un dictionnaire de 60 entrées, l’auteur tente un tour d’horizon très personnel d’une époque passionnante quant à l’évolution des arts, de la musique, de la société et des mentalités. Il donne à ceux qui aiment le baroque, comme à ceux qui le connaissent mal, des clés de compréhension pour mieux apprécier les oeuvres et les lieux. Pourquoi la courbe, le contraste, l’éphémère, l’illusion ou la mort sont-ils les maîtres-mots de cette période? Quelles différences y a-t-il entre castrat et eunuque, contre-ténor et haute-contre, rocaille et rococo? Quelles sont les caractéristiques essentielles du premier courant artistique vraiment universel?
Dans un style vif, nourri d’anecdotes et d’exemples précis, Patrick Barbier n’aide pas seulement le lecteur à s’immerger dans le monde baroque, mais il en montre également les retombées actuelles dans les fêtes populaires, le cinéma, la joaillerie ou l’art contemporain.

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions Grasset pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Patrick Barbier, historien de la musique et écrivain, mais également passionné par l’art a décidé de nous plonger en plein dans le baroque au travers d’un essai comportant pas moins de soixante entrées, le tout d’une manière ludique et abordable pour tout les publics.

Je dois bien avouer que mes connaissances en matière d’art baroque sont assez restreintes et c’est avant tout l’envie de combler mes lacunes qui m’a donnée l’envie de découvrir cet ouvrage. Je peux parler d’une réussite pour ma part, puisque cet essai a totalement répondu à mes attentes, me faisant découvrir des notions dont je n’avais jamais entendu parler pour ainsi dire.

L’auteur va aborder des notions tant temporelles, musicales, sociétales, que des lieux, des mots propres à cette période artistique. Cet ouvrage est très enrichissant, et j’en ai appris énormément. L’auteur a su s’adresser à son public de manière simple et ludique.

La plume est tout à fait abordable. Cet ouvrage s’adresse aussi bien aux spécialistes qu’aux néophytes. Chaque entrée est de longueur très moyenne, mais aborde le principal. J’ai été immergée dans cette période artistique, et j’ai vraiment apprécié que Patrick Barbier ne réserve pas cet ouvrage aux connaisseurs uniquement. Toutes les entrées m’ont intéressée à leur manière. Évidemment, inutile de vous conseiller de ne surtout pas lire cet ouvrage d’une traite. C’est un essai à entrecouper avec d’autres livres pour ne pas en faire un trop-plein et risquer de gâcher toute la beauté de la lecture.

Une très belle découverte pour la néophyte que je suis en matière d’art baroque. L’auteur a su m’intéresser, et grâce à une plume abordable pour tous, découvrir ces notions a été un réel plaisir de lecture. Je le conseille tant aux fins connaisseurs, qu’aux simples amateurs. Un très beau livre.

Ma note : 17/20

Essai

« Passe-moi le champagne, j’ai un chat dans la gorge »

« Passe-moi le champagne, j’ai un chat dans la gorge » de Loïc Prigent

  • Auteur : Loïc Prigent
  • Titre : « Passe-moi le champagne, j’ai un chat dans la gorge »
  • Genre : Essai
  • Éditions : Grasset
  • Nombre de pages : 220
  • Parution : 6 novembre 2019
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Ils sont de retour. Encore mieux habillés, encore plus déconnectés. Mais attention : « Tu crois que je suis à côté de la plaque mais ce n’est pas toi qui décides où est la plaque » ! Les poètes du hors-sol. Les timbrés du premier rang des défilés de mode. Tout un monde souvent parisien, toujours à la pointe, jamais épuisés. Loïc Prigent revient avec le dernier bulletin de santé de ses petits camarades du monde de la mode.  
Diagnostic : – Des gens avec un bon sens hors du commun : « Passe-moi le champagne, j’ai un chat dans la gorge. » – Des gens qui connaissent très bien les maux des autres : « Elle a une allergie à la simplicité. » – Des gens qui savent éviter les obstacles avec simplicité : « Je file à mon déjeuner au Ritz. Je vous laisse gérer la crise, je reviens vers 16 h. » – Des gens qui n’ont pas le temps : « J’avais tellement faim j’ai oublié d’instagrammer mon repas. » – Des gens compréhensifs : « En tout cas on apprécie tous que tu attendes le soir pour pleurer. C’est un super progrès. » Et, quoiqu’en en dise ou en pense, des gens qui ne se font pas d’illusions : « Tu es belle. – Tu ne dis ça que quand je porte mon sac Chanel. »

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions Grasset pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Loïc Prigent est un journaliste renommé qui à la particularité de s’être intéressé de près au monde la mode et de la haute-couture. Après avoir publié « J’adore la mode mais c’est tout ce que je déteste », qui rassemblait les tweets les plus croustillants au sujet de la mode, il nous revient en force avec cet opus, en s’en prenant de manière caustique mais toujours avec beaucoup d’affection à ce monde fait de strass, de défilés et d’habits en tout genre.

Voici donc un florilège des phrases les plus drôles, les plus caustiques, les plus aberrantes, les plus originales que Loïc a su glaner avec le temps. Ce roman a toutes les allures d’un recueil de brèves de comptoir. C’est totalement déluré, parfois un peu pathétique, mais surtout blindé d’humour.

Loïc nous offre un moment de rires, mais aussi de questionnements avec toutes ces pensées. Il y en a qui m’ont tout simplement laissée pantoise, je dois bien le dire. J’y ai vu beaucoup de superficialité, de bêtise même parfois. Je n’ai donc pu m’empêcher de pousser une réflexion personnelle sur le monde de la mode. Cela fait donc rire, mais prête également à réfléchir.

Ce roman se lit très rapidement, et je vous conseille de ne pas le dévorer d’une traite, mais au contraire d’en lire un bout à chaque fois, pour ne pas frôler l’indigestion, mais surtout pour faire durer le plaisir de lecture et tomber sur la phrase piquante qui sera encore plus drôle que la précédente.

Un recueil à la manière des brèves de comptoir, sur le monde de la monde. C’est désopilant, caustique, acerbe. Cela fait rire mais prête aussi à la réflexion. Un très bon moment de lecture totalement déluré.

Ma note : 17/20