L’Iguane de Carlo Lucarelli

• Auteur : Carlo Lucarelli
• Titre : L’Iguane
• Genre : Policier
• Éditions : Métailié
• Nombre de pages : 224
• Parution : 7 mars 2025
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Résumé

Bologne. Grazia Negro est encore étourdie par l’anesthésie de la césarienne et elle sourit. Enfin, elle a découvert ce qu’elle voulait être : une mère. Finies les enquêtes, les morts, les chasses aux monstres. Elle est heureuse. Mais elle se rend compte que quelque chose ne va pas. Une infirmière lui prend ses deux bébés, tandis qu’un officier pousse son lit hors de la chambre. Son équipe l’enlève à la maternité pour la mettre à l’abri. L’Iguane, le tueur fou qui s’en était pris aux étudiants des années auparavant, a disparu de l’établissement psychiatrique où il était détenu, laissant deux morts derrière lui. Le Monstre veut se venger et c’est Grazia qui l’avait attrapé. Aucune des personnes impliquées dans l’affaire n’est à l’abri. Le rythme rapide du récit, les personnages forts, le timing des événements, tout aboutit à un thriller terrifiant, bien dosé, implacable. Frissons garantis.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Métailié pour leur confiance.

L’Iguane, un dangereux criminel appréhendé par Grazia, s’est enfui de la résidence surveillée dans laquelle il résidait. Lorsque les policiers arrivent, ils découvrent qu’il a tué ses deux colocataires et Marta, son infirmière, s’est cachée afin de lui échapper. Grazia, qui vient tout juste de devenir maman de deux petites jumelles, est par conséquent en danger. Simone, son ex compagnon, l’est également. Ils devront alors se cacher, tout en tentant d’arrêter l’Iguane. 

Ce roman policier est une grande réussite sous tous les points, que ce soit au niveau de l’intrigue rondement menée, les rebondissements surprenants, ou l’écriture véloce et addictive. 

D’emblée, je me suis laissée entraîner par l’enquête, et l’auteur nous sert un twist vers le milieu du roman qui remettra tout en question. Je n’avais rien vu venir, et la surprise à été totale. 

Il faut savoir que c’est le troisième tome des aventures de Grazia. Malgré tout, ce roman peut se lire indépendamment. La protagoniste est remarquablement esquissée, et j’ai beaucoup aimé son courage et sa volonté. 

La plume de l’auteur est d’une grande fluidité. Les passages alternent entre les divers points de vue des protagonistes. Je trouve qu’il a réussi à instaurer une tension immense, qui monte crescendo pour finir dans un final totalement surprenant et empl d’action. 

Un roman policier qui est une véritable réussite. À découvrir.

Mauvais cœur d’Audrey Brière

• Auteur : Audrey Brière
• Titre : Mauvais cœur
• Genre : Policier
• Éditions : Seuil
• Nombre de pages : 384
• Parution : 7 février 2025
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Résumé

1922. Dans un petit bourg du nord de la France se dresse le Familistère, un immense bâtiment de brique rouge, de verre et d’acier, où sont logés les employés des fonderies Godin et leurs familles. Une communauté ouvrière unique, fondée sur une utopie humaniste.

Pourtant, ce matin-là, leur institutrice est retrouvée assassinée.

Dépêché sur les lieux, l’imperturbable Matthias Lavau, enquêteur aux capacités remarquables, ne peut s’empêcher d’être étonné. Quel étrange endroit, quelle drôle de façon de vivre…

Alors que Matthias tente de percer les secrets du Familistère, Esther, son adjointe et la femme qu’il aime, réapparaît soudain. Esther, avec sa personnalité mystérieuse et abrupte, qui l’a quitté deux ans plus tôt sans explication. Malgré l’absence et les non-dits, elle est une alliée bienvenue dans l’élucidation du meurtre. Enfin, des meurtres, car bientôt un nouveau corps est découvert…

Le mal se serait-il introduit dans cette communauté parfaite ?

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions du Seuil pour leur confiance.

1922, familistère de Guise. Matthias est appelé dans cette communauté afin de résoudre un crime. En effet, le corps d’Eleanor, une institutrice sans histoire, a été retrouvé dans son appartement. L’administrateur-gérant Gabriel est bouleversé. Il ne s’explique pas comment un tel acte criminel a pu surgir au sein du familistère, où tout le monde se connaît et se respecte. Matthias va alors commencer une longue enquête, et pensera souvent à Esther, partie il y a quelque temps sans donner de nouvelles. 

Il est inutile de tergiverser. J’ai été conquise par ce roman, que ce soit par son intrigue rondement menée, tout comme par la plume captivante de l’auteure. De plus, elle part d’une réalité. Effectivement, le familistère de Guise a vraiment existé, et ce roman permet d’en apprendre beaucoup sur ce pan. 

D’emblée, je me suis laissée emporter par une enquête complexe, très bien amenée, et Matthias est toujours aussi attachant. Le jeune homme est bouleversé par le départ d’Esther. Ce tome réserve des surprises qu’évidemment je ne vous dévoilerai pas. Sachez qu’il est possible de lire ce deuxième tome de manière indépendante, même si vous perdrez quelques éléments importants de l’histoire personnelle de Mathias et Esther. 

Cette enquête est assez complexe, mais l’auteure manie avec habilité les codes du roman policier. On découvre les événements au fur et à mesure, et le dénouement m’a totalement surprise. Je l’ai trouvé très réussi. Je ne m’y attendais pas du tout. 

La plume de l’auteure est d’une grande fluidité. Elle possède un véritable talent de conteuse, et les dialogues sont très bien rendus. Les chapitres courts rythment l’histoire. Je ne me suis jamais ennuyée. 

Une enquête rondement menée, jusqu’au dénouement totalement inattendu. C’est une excellente lecture. À découvrir. 

Les lendemains qui chantent d’Arnaldur Indridason

• Auteur : Arnaldur Indridason
• Titre : Les lendemains qui chantent
• Genre : Policier
• Éditions : Métailié
• Nombre de pages : 336
• Parution : 7 février 2025
• Pour vous procurer ce livre, c’est

Résumé

Pourquoi ce teinturier sans histoire, père célibataire, a-t-il disparu un soir en laissant son fils sans famille et sans protection ? Comment ce conducteur habile a-t-il pu s’engager sur ce glacier et disparaître ? N’y a-t-il personne pour trouver cela bizarre à l’exception de Konrad ?

Un roman très noir dans lequel Konrad nous révèle l’existence des réseaux d’espionnage russes en Islande dans les années 60 et la façon dont les militants de gauche se sont trouvés enlevés ou tués au nom de la révolution soviétique.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Métailié pour leur confiance.

Bien qu’il soit à la retraite, Konrad n’hésité pas à s’impliquer dans des enquêtes en cours, mais également dans les plus anciennes. Il est donc logique pour lui de chercher à comprendre qui est l’homme retrouvé mort sur la rive du lac Hafravatn, mais également d’élucider le mystère de la disparition de Pètur, survenue il y a quelques années. En effet, qu’est-il donc arrivé à ce pere de famille ? 

Je ne voudrais pas en dire davantage, tant l’intrigue est complexe. Je pense que ce roman doit se découvrir peu à peu, et que le lecteur doit se laisser porter par un récit aux multiples ressorts narratifs. 

J’avoue avoir été déroutée au départ, tant les mystères sont nombreux. Plusieurs affaires vont s’entremêler et il vous faudra rester bien concentré afin de pas en perdre le fil. Mais rassurez-vous, une fois tous les éléments de l’histoire présentés, le puzzle prend peu à peu forme, et c’est un roman qui est très difficile à lâcher. 

J’ai apprécié la manière dont l’auteur ancre son intrigue dans un passé historique fort, et il réussit cela avec brio. Ainsi, entre histoires d’espionnage pendant la Guerre Froide, mystères et disparitions inquiétantes, le récit défile.

Je me suis interrogée à plusieurs reprises lors de cette lecture, cherchant ainsi à résoudre les divers mystères proposés par l’auteur. Il faut dire qu’il y a plusieurs arcs narratifs et donc plusieurs enquêtes, qu’elle soient anciennes ou d’actualité, ce qui rend l’intrigue complexe à souhait.

L’auteur va également continuer à nous délivrer des réponses par rapport à l’histoire personnelle de Konrad. Ce personnage est très bien esquissé et au fil des tomes, nous en apprenons à chaque fois davantage sur lui.

La plume de l’auteur est très plaisante à lire. J’y ai retrouvé tout ce qui me plaît dans les polars nordiques, à savoir un rythme tout en douceur mais malgré tout beaucoup de fluidité. Les chapitres courts rythment l’histoire. J’ai eu beaucoup de mal à lâcher ma lecture.

L’auteur signe une nouvelle fois une intrigue des plus réussies, complexe à souhait et ancrée dans un passé historique très intéressant. À découvrir.

La librairie de chats noirs de Piergiorgio Pulixi

• Auteur : Piergiorgio Pulixi
• Titre : La librairie des chats noirs
• Genre : Policier
• Éditions : Gallmeister
• Nombre de pages : 288
• Parution : 3 octobre 2024
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Résumé

Une minute. Pas une seconde de plus. C’est le temps dont dispose la proie d’un assassin sadique pour prendre une terrible décision : choisir entre les deux êtres qui lui sont les plus chers, lequel vivra et lequel mourra.

Après plusieurs de ces crimes odieux, la police se décide à faire appel à Marzio Montecristo, le patron d’une petite librairie de Cagliari spécialisée dans le polar. Malgré le mauvais caractère de son propriétaire, l’endroit n’est pas dénué de charme. C’est également le quartier général d’un étonnant club de lecture : « les enquêteurs du mardi ».

Parmi ses membres, il y a Marzio lui-même, mais aussi un prêtre, une femme à la retraite, un vieux dandy et une jeune gothique. Un an plus tôt, cette poignée de super-experts a aidé la police à résoudre une affaire particulièrement complexe. Parviendront-ils à élucider ce nouveau mystère ?

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditons Gallmeister pour leur confiance.

Marzio tient la librairie des Chats Noirs, où il y vend des polars. Il y a même formé un club de lecture qui se réunit fréquemment pour discuter autour d’un roman. Lorsque la police fait appel à lui et ses amis afin de l’aider à résoudre une affaire, il n’hésite pas. En effet, un assassin sème la terreur et Marzio fera tout pour tenter d’aider la police. 

Ce roman est une véritable petite pépite du genre. J’ai passé un excellent moment de lecture, en compagnie de Marzio, que j’ai trouvé tellement attachant et drôle. Il a le chic pour s’embourber dans des situations cocasses dans sa librairie, et cela donne des échanges savoureux entre les clients et lui. 

D’emblée, j’ai trouvé l’enquête très prenante. De manière classique mais avec un suspense particulièrement réussi et bien tenu, l’auteur déroule son histoire en octroyant ses indices avec beaucoup de parcimonie. 

J’ai été particulièrement surprise par le dénouement, ne m’attendant pas à l’identité du coupable. Cela en fait pour ma part un roman à suspense très réussie. 

La plume de l’auteur est très fluide. Avec un style pétillant et teinté d’humour lorsqu’il nous décrit les déboires de Marzio avec les clients de la librairie, j’ai passé un très bon moment de lecture. L’enquête est très bien menée et le roman se dévore. 

Un roman policier très réussi. À découvrir. 

Les trois Dahlia de Katy Watson

• Auteur : Katy Watson
• Titre : Meurtres à Aldermere House, Les trois Dahlias
• Genre : Policier
• Éditions : 10/18
• Nombre de pages : 480
• Parution : 19 septembre 2024
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Résumé

Aldermere House n’est pas un manoir comme les autres. Dans les années trente, il a été la propriété d’une très grande dame du roman policier, Lettice Davenport, et le cadre de la plupart de ses ouvrages. Son héroïne, Dahlia Lively, à l’égal de Miss Marple, est encore dans toutes les mémoires. Les trois actrices qui, au fil des décennies, ont interprété à l’écran ce personnage célèbre sont aujourd’hui réunies au manoir à l’occasion d’une grande convention organisée par les fans de la romancière. Mais ce qui s’annonçait comme un week-end d’été des plus agréables dans cette campagne anglaise prend un tout autre visage lorsqu’un meurtre est commis, inspiré d’un des romans de Lettice. Pour élucider cette étrange affaire, les trois Dahlia vont devoir mettre de côté leur rivalité. Ce qui est loin d’être gagné…

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditons 10/18 pour leur confiance.

Rosalind, Caro et Posy sont toutes trois les interprètes de Dahlia Lively à l’écran. C’est Posy qui va reprendre le flambeau afin d’interpréter cette détective créée par Lettice il y a bien longtemps. Elles vont être invitées à une convention à Aldermere, le manoir dans lequel Lettice a écrit pendant des années les aventures de sa protagoniste. Mais plusieurs drames vont subvenir. Et c’est alors que les trois Dahlia vont s’allier afin de résoudre les crimes survenus dans le manoir pendant cette réunion. 

Ce premier tome a tous les ingrédients qui constituent un premier volet d’une saga. Il est donc vrai que certains passages peuvent paraître quelque peu longs, mais je trouve qu’ils sont malgré tout nécessaires, afin de bien présenter les personnages principaux. 

Dès le départ, l’auteure a su m’embarquer dans son roman à énigmes, qui n’est pas sans rappeler les classiques du genre, et j’ai moi aussi cherché à trouver le coupable dans ce huis clos tenant place dans un manoir. 

L’histoire est portée par les trois personnages féminins. Les caractères sont très bien esquissés et chacune a ses particularités, ce qui les rend toutes attachantes. Elles vont réussir à s’entendre afin de mener l’enquête et j’ai beaucoup apprécié de voir à quel point leur amitié grandit au fil des pages. 

La plume de l’auteure est très fluide. Chaque partie du roman est abordée sous le point de vue de l’une des trois protagonistes. Le mystère demeure entier jusqu’au dénouement qui est très bien amené. La fin du tome donne envie de se plonger au plus vite dans le suivant. 

Un premier tome très bon au niveau du suspense. À découvrir.

La danse macabre de Jean-Luc Bizien

• Auteur : Jean-Luc Bizien
• Titre : La danse macabre
• Genre : Policier
• Éditions : L’Archipel
• Nombre de pages : 384
• Parution : 3 octobre 2024
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Résumé

Paris, Mai 1889. L’Exposition universelle vient d’ouvrir ses portes et la tour de Mr Gustave Eiffel se dresse majestueusement vers le ciel. Tandis que la foule s’y presse chaque jour plus nombreuse, une découverte macabre alerte les services de la Sûreté : à deux pas du champ de Mars, on a ramassé la main momifiée d’une jeune femme et le corps effroyablement mutilé d’un malfrat est découvert à son tour…Dès lors, les autorités redoutent qu’un vent de terreur submerge la capitale.
Qui est donc ce tueur insaisissable ? Un tueur professionnel accomplissant une vengeance, un dément qui frappe au hasard… ou bien un monstre jailli de nulle part, que nul ne peut arrêter ?
L’inspecteur Desnoyers, son fidèle lieutenant Mesnard, l’intrépide Sarah Englewood, l’aliéniste Simon Bloomberg et leurs compagnons vont tenter de résoudre ce puzzle macabre. »

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions de l’Archipel pour leur confiance.

1889, Paris. Alors que l’Exposition Universelle attire une multitude de gens, des découvertes macabres vont faire leur apparition. En effet, tout d’abord, c’est une main qui est découverte, et lorsque un cadavre sera également découvert, les inspecteurs Desnoyers et Mesnard devront tout mettre en œuvre afin de mener une enquête complexe. Pour cela, ils pourront compter sur le soutien de Simon, célèbre aliéniste, qui auprès de Sarah, sa gouvernante, fera tout pour les aider. 

Avant toute chose, il s’agit ici du deuxième tome de cette saga, et même s’il est parfaitement possible de suivre l’enquête sans aucun problème, je pense tout de même qu’il serait judieux de commencer par le premier tome, afin de de se famuiliriaser avec les personnages et les divers liens qui les unissent. 

J’ai été conquise par ce roman qui permet une immersion totale dans Paris à l’époque de l’ouverture de l’Expositon Universelle. J’ai trouvé que l’auteur avait su rendre une ambiance réaliste et pesante par moments. 

D’emblée, l’enquête m’a intriguée et la résolution promet quelques surprises et des rebondissements que je n’avais pas vu venir. L’intrigue peut sembler simple de prime abord, mais elle est plus complexe qu’il n’y parait. Je me suis laissée entraîner par le rythme qui ne faiblit jamais, et je n’ai jamais ressenti un quelconque ennui. 

Les personnages sont bien esquissés, et il y a une réelle évolution de leurs sentiments et leur manière d’être tout au fil des pages. Il sont attachants, notamment Sarah, la gouvernante, que j’ai trouvée courageuse et forte, et Simon, qui doit faire face à un terrible drame. 

La plume de l’auteur est rythmée et m’a énormément plu. Avec un style direct et véloce, ainsi que beaucoup de dialogues, les pages défilent. Les chapitres sont assez courts. J’ai beaucoup aimé le petit plus de la fin, qui est un guide de l’Exposition, et qui est très intéressant.

Une intrigue prenante, servie par une plume véloce. À découvrir. 

Le mystère de la maison aux trois ormes de Valentin Musso

• Auteur : Valentin Musso
• Titre : Le mystère de la maison aux trois ormes
• Genre : Policier
• Éditons : Seuil
• Nombre de pages : 368
• Parution : 3 mai 2024
• Pour vous procurer ce livre, c’est

Résumé

Le commissaire Forestier est appelé en urgence par Yves de Montalabert, un aristocrate qui a reçu des lettres de menace et craint pour sa vie. Le policier se rend chez lui, au cœur de la campagne normande, pour démasquer le corbeau. Mais à sa grande surprise il découvre que le comte a invité quatre personnalités à se joindre à eux : un jeune journaliste en vogue, la femme d’un riche industriel, un médecin des beaux quartiers et un général ayant l’oreille du pouvoir. Des convives bien sous tous rapports. Du moins en apparence…

Le soir même, le comte est assassiné brutalement dans son bureau, alors que porte et fenêtres sont verrouillées de l’intérieur. Qui plus est, tous les invités possèdent un alibi irréfutable. Confronté au plus déroutant des mystères de chambre close, Forestier prend l’affaire en main. Il ignore que cette énigme en cache une autre bien plus incroyable encore…

Mon avis

Je remercierai chaleureusement les Éditions du Seuil pour leur confiance.

1938. Lorsque le commissaire Forestier part en retraite, il est bien loin d’imaginer qu’une affaire va pourtant nécessiter tout son talent d’enquêteur. En effet, il est appelé à la maison des trois ormes, dans laquelle vit Yves de Montalabert, qui craint constamment d’être victime d’un assassinat. Il va alors convier le commissaire ainsi que d’autres invités, afin que forestier tente de découvrir qui donc pourrait lui vouloir du mal.

C’est un roman dans la plus grande tradition des récits policiers que nous propose ici l’auteur. Décidément, je trouve qu’il n’a pas son pareil pour nous proposer à chaque fois une intrigue différente et se renouveler ainsi au fil de ses récits.

Ici, c’est encore une fois le cas, et même si les rebondissements sont peut peut-être moins spectaculaires, il n’en demeure pas moins que ce roman est excellent, et que j’ai passé un très bon moment de lecture.

Ce roman est divisé en trois parties que j’ai trouvées très distinctes, et la première est sans doute celle qui a le plus réussi à me surprendre, surtout lorsque j’ai compris de quoi il s’agissait vraiment. Les deux autres parties sont plus psychologiques, et n’amènent pas forcément une grande quantité de surprises, mais elles sont réalisées et amenées avec beaucoup de talent.

D’emblée, j’ai forcément pensé à plusieurs intrigues classiques à huis clos. L’auteur a réussi à installer cette ambiance surannée si propres à ces récits. C’est une véritable réussite. Les personnages ne sont pas nombreux et il a réussi à les esquisser remarquablement.

J’ai bien évidemment soupçonné tout le monde. Je ne je peux pas vous en dire davantage sur l’enquête et la tournure que va prendre l’histoire, mais j’ai trouvé que l’auteur réussissait à me maintenir en haleine tout au fil des pages.

La plume de l’auteur est très fluide. Avec beaucoup de références à la littérature policière classique, l’intrigue défile. Les petits chapitres vont rythmer l’histoire et je ne me suis jamais ennuyée.

Un roman policier qui est une véritable réussite, avec un petit côté suranné et quelques surprises qui tiennent le lecteur en haleine. À découvrir.

Jules Verne contre Nemo de Céline Ghys

• Auteur : Céline Ghys
• Titre : Jules Verne contre Nemo
• Genre : Policier
• Éditions : Fayard
• Nombre de pages : 342
• Parution : 15 mai 2024
• Pour vous procurer ce livre, c’est

Résumé

Amiens, 1882. Une ombre rôde la nuit dans les rues de la capitale picarde et les meurtres s’enchaînent. Provocateur et sans limites, l’assassin signe ses crimes odieux du nom de Nemo, le célèbre personnage de Vingt mille lieues sous les mers, dans des lettres qu’il envoie à la presse.

Jules Verne va devoir, bien malgré lui, se lancer à sa poursuite, avec l’aide du nouveau commissaire de la brigade criminelle et d’un mystérieux journaliste, tous deux fraîchement débarqués de Paris.

Le drôle de trio ne reculera devant rien et exploitera au mieux les compétences de chacun pour élucider cette affaire et tenter d’arrêter Nemo, un des premiers tueurs en série de l’Histoire.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Fayard pour cette lecture.

Amiens, 1882. Un tueur en série sévit en ville, semant la terreur et signant ses crimes du nom de Nemo. Pour le commissaire Gaston Chastagnol, c’est le début d’une longue enquête qui va alors débuter. Il pourra compter sur l’aide de Claude, un jeune journaliste, mais également de Jules Verne, puisque le criminel semble avoir emprunté son pseudonyme à l’un des personnages du célèbre auteur de romans.

Inutile de tergiverser, ce polar historique a été pour ma part un véritable coup de cœur. J’ai tout aimé dans cette intrigue très difficile à lâcher, surprenante, et au contexte historique très bien rendu. J’ai été conquise par la manière de raconter de l’auteure, et je me suis laissée embarquer dans une histoire aux multiples rebondissements.

J’ai beaucoup aimé l’idée brillante de l’auteure consistant à impliquer dans son roman le célèbre écrivain Jules Verne. Le trio de personnages qui mène l’enquête est remarquablement dépeint. Claude est un personnage qui m’a énormément touchée, et qui vous réservera quelques surprises que je ne vais évidemment pas vous dévoiler.

L’enquête est prenante, et les chapitres défilent. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant, je n’ai jamais resssenti de longueurs, bien au contraire. L’auteure nous propose une véritable promenade au sein d’Amiens, et les descriptions des lieux sont très réalistes.

La plume de l’auteure m’a énormément plu. Avec un style précis et fluide, l’intrigue défile, et j’ai tourné les pages avec beaucoup de curiosité afin de savoir le dénouement. À chaque début de chapitre, une indication spatio-temporelle nous est fournie, ce qui appréciable afin de ne pas se perdre.

Un polar historique qui est une véritable réussite. À découvrir sans hésiter.

Noir d’encre de Sara Vallefuoco

• Auteur : Sara Vallefuoco
• Titre : Noir d’encre
• Genre : Policier
• Éditions : Métailié
• Nombre de pages : 256
• Parution : 12 avril 2024
• Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

1899. L’unité de l’Italie existe dans les cartes mais pas dans les cœurs des habitants.
Un groupe de carabiniers venus des quatre coins du pays est envoyé pour combattre le banditisme en Sardaigne, un lieu où il y a beaucoup de crimes mais aucune dénonciation. Affecté dans un petit village sarde superstitieux et féroce, le jeune vice-brigadier turinois Ghibaudo est très surpris par une plainte pour vol. Il l’est moins lorsque, en examinant les lieux du larcin, il découvre le cadavre d’un des carabiniers. Il est accompagné par le brigadier Moretti, romain, fervent catholique et enfant de la haute société, adepte d’une nouvelle méthode qu’il essaie d’imposer avec enthousiasme : les empreintes digitales. Ghibaudo, lui, veut résoudre l’enquête en racontant les histoires et donc en découvrant les failles du récit. Et on le suit.
La présence d’un poète vagabond ne va pas rendre la situation plus claire. Les poètes al volo, au vol, improvisateurs virtuoses, sortes de bardes, vont de village en village pour raconter sous forme de satire les dessous des puissants et les cancans des villages. Mais tout le monde a-t-il vraiment envie de tout savoir ?
Une enquête historique prenante avec des bandits, des poètes, des lettres anonymes et beaucoup de meurtres.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditons Métailié pour leur confiance.

Serra, en Italie, 1899. Le jeune vice-brigadier Ghibaudo et son collègue Moretti, sont appelés chez Lianora, pour une affaire de meurtre. En effet, dans la grange de la jeune femme, le corps d’un homme est découvert. Dès lors va débuter une enquête qui va mener Ghibaudo et Moretti sur les traces de poètes ambulants, mais qui va également permettre à Moretti de faire appel à une toute nouvelle technique d’investigation, puisqu’il va se servir des empreintes digitales afin de mener à bien cette affaire.

C’est une excellente découverte littéraire que je fais avec ce roman. D’emblée, j’ai été conquise par cette manière de raconter de l’auteure, ne laissant aucun élément sans explication, et réussissant à faire monter la tension narrative avec beaucoup de parcimonie, afin de tenir le lecteur en haleine jusqu’au dénouement.

Je suis très surpise quant à la résolution de l’enquête, ne m’y attendant pas, et pour ma part, cela en fait un roman policier plus que réussi, puisque tout au fil des pages, je me suis posée une multitude de questions, cherchant à savoir sans jamais trouver.

J’ai beaucoup apprécié le côté historique de l’intrigue, qui est très bien rendu, avec beaucoup de minutie et de rigueur. L’auteure a dû faire un grand travail de recherches et cela se ressent.

Les personnages sont remarquablement esquissés, en particulier celui de Ghibaudo que j’ai trouvé très attachant. L’auteure a réussit à dépeindre une galerie de personnages tous très différents les uns des autres.

La plume de l’auteure est fluide. Avec un style précis mais très entraînant, l’histoire défile. Les petits chapitres rythment le récit et celui-ci se déroule en seulement quelques jours, l’ennui n’étant ainsi pas de mise.

Un roman policier historique très bien mené, avec une enquête surprenante et servi par une plume très plaisante. À découvrir sans hésiter.

Au nord de la frontière de R. J. Ellory

• Auteur : R. J. Ellory
• Titre : Au nord de la frontière
• Genre : Policier
• Éditions : Sonatine
• Nombre de pages : 496
• Parution : 21 mars 2024
• Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Victor Landis est shérif dans une petite ville de Géorgie. C’est un homme solitaire, qui a voué son existence au travail. Pour toute famille, il ne lui reste que son frère, Frank, avec qui il a partagé une enfance misérable avant qu’une brouille ne les sépare. Lorsque Frank est retrouvé mort dans des circonstances étranges, Victor décide de se rendre dans le comté de Dade, près de la frontière avec le Tennessee, afin d’en savoir plus. Là, il découvre que son frère avait une ex-femme, et une fille, dont il ignorait l’existence. Pour sa nièce, Victor doit tenter d’en savoir plus sur la mort de Frank. Le voilà immergé au coeur des communautés isolées des Appalaches, où la drogue, les trafics en tout genre et la corruption sont omniprésents. Bientôt, sa piste le conduit à une série de meurtres inexpliqués de jeunes adolescentes…

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Sonatine pour leur confiance,

Victor Landis est shérif dans le comté d’Union. Homme solitaire depuis que sa femme est décédée, l’homme va recevoir un jour un appel qui va changer son quotidien. Son frère Frank, avec lequel il ne se parle plus depuis des années, a été retrouvé mort. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un meurtre. Frank était également shérif dans un comté voisin très proche de celui de Victor, et pourtant, la réconciliation entre les deux frères s’est avérée impossible. Victor va alors découvrir que Frank avait une famille. Il était séparé, mais également papa d’une petite fille de onze ans, qui va alors demander à Victor d’élucider ce qui est arrivé à son père.

Ellory nous livre sans doute ici l’une de ses intrigues les complexes et tortueuses jusqu’à maintenant. Servie par un personnage principal incroyablement bouleversant, avec ses failles et ses erreurs, l’intrigue prend une dimension puissante et profonde.

Ce roman est un vrai récit policier, dans lequel il vous faudra rester très concentrés tout au long des pages, afin de pas en perdre le fil, tant les ramifications sont nombreuses. Durant ma lecture, les questionnements ont été nombreux, d’autant plus qu’une enquête policière parallèle fera son apparition. Ne vous inquiétez pas, le dénouement offre toutes les réponses, et toutes les pièces du puzzle s’emboiteront parfaitement.

Comme à chaque fois avec les romans d’Ellory, et celui-ci ne va pas déroger la règle, c’est une véritable atmosphère pesante qui est présente tout au long des pages. Le personnage de Victor est d’une grande profondeur, très bien dépeint, et l’auteur n’en fait pas un personnage statique. Il aura une véritable évolution. La dispute qui dure depuis des années entre les deux frères m’a intriguée et je me suis demandée tout au fil des pages la raison de leur éloignement.

Le dénouement final est mené à toute vitesse, et il est très difficile de lâcher ce roman avant d’avoir eu toutes les réponses aux mystères présents.

La plume de l’auteur est dense mais tout à la fois très fluide. Ellory prend le temps de poser une intrigue aux multiples ressorts, et il faut rester concentré. Les petits chapitres rythment l’histoire.

Un roman policier servi par un intrigue complexe, mais aussi par un personnage principal très bien dépeint. Une excellente lecture à découvrir sans hésiter.