Science-fiction

L’odyssée des étoiles

L’odyssée des étoiles de Kim Bo-Young

  • Auteur : Kim Bo-Young
  • Titre : L’odyssée des étoiles
  • Genre : Science-fiction
  • Éditions : Rivages
  • Nombre de pages : 272
  • Parution : 4 octobre 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Une histoire d’amour contrariée par la théorie de la relativité : quand deux vo yageurs interstellaires traversent le temps et l’espace dans l’espoir de célébrer leur mariage sans cesse manqué sur Terre.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditons Rivages pour leur confiance.

Ils ont promis de se retrouver pour se marier. Bien que séparés par la distance et le temps, et se ratant à chaque fois sur Terre, ils vont malgré tout chacun embarquer dans un voyage interstellaire afin de se retrouver.

En voilà un roman surprenant. Je n’ai pas l’habitude de lire de la science-fiction, mais de temps en temps, je sais apprécier ce genre littéraire. Ici, nous sommes tout de suite en immersion dans l’univers proposé par l’auteure, et j’avoue qu’au tout début, il m’a fallu un temps d’adaptation.

Ce qui m’a conquise, c’est que j’ai eu l’impression de lire trois récits totalement distincts, et pour cause, le roman est divisé en trois parties totalement différenciées.

La première partie va ainsi nous faire suivre le parcours du combattant mené par l’homme lors de son voyage afin de retrouver sa future femme. C’est une forme épistolaire que nous propose ici l’auteure, et les lettres égrènent tous les déboires qu’il subit.

La deuxième partie est également sous forme épistolaire, mais cette fois-ci, c’est la femme qui prendra la parole. J’ai davantage apprécié ce pan du roman, laissant vraiment la place aux sentiments et à l’amour et aux liens indéfectibles qui unissent nos deux héros.

Finalement, c’est le tour de la troisième partie, et là, j’ai été déroutée tant le style m’a semblé différent. Je ne voudrais rien en dire sur qui a la parole, et sur la direction menée dans cette partie, afin de vous laisser une surprise dans la découverte. J’avoue que j’ai parfois eu du mal à m’adapter à ce changement, mais cela n’en demeure pas moins très intéressant.

C’est un roman où il faudra accepter de ne pas forcément toujours tout comprendre, mais c’est un récit si original de par sa forme et sa forme qu’il vaut vraiment la peine de persévérer et de le découvrir.

La plume de l’auteure est tout en simplicité. J’ai beaucoup aimé sa manière d’écrire et de raconter son histoire avec des phrases courtes, et très fluides. Les pages défilent très rapidement.

Un roman de science-fiction diffèrent, surprenant et original à découvrir.

Science-fiction

La mer de la tranquillité – Rentrée littéraire

La mer de la tranquillité d’Emily St. John Mandel

  • Auteur : Emily St. John Mandel
  • Titre : La mer de la tranquillité
  • Genre : Science-fiction
  • Éditions : Rivages
  • Nombre de pages : 304
  • Parution : 23 août 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire envoûtante qui entremêle époques et personnages jusqu’au vertige. Quel est cet étrange phénomène qui semble se produire à diverses époques et toujours de la même façon?? Dans les bois de Caiette, au nord de l’île de Vancouver, des gens entendent une berceuse jouée au violon, accompagnée d’un bruissement évoquant un engin volant qui décolle. L’expérience est intense mais brève, au point que l’on pourrait croire à une hallucination. En 2401, sur une des colonies lunaires, l’institut du Temps veille à la cohésion temporelle de l’univers. Une brillante physicienne nommée Zœy s’interroge sur des anomalies qui la perturbent. Le monde tel qu’il existe ne serait-il qu’une simulation ?

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Rivages pour leur confiance.

1912, Canada. Edwin, parti en exil dans ce pays, va au détour d’une promenade, entendre une mélodie étrange et qui va l’intriguer au plus haut point. Cette mélodie va ressurgir au cours de plusieurs époques différentes. Pour quelle raison ?

C’est un résumé très succinct que je vous donne ici, tant ce roman est dense sous plusieurs aspects, et impossible à réellement vous résumer. Il faut le découvrir sans hésiter. J’ai été conquise par cette lecture qui traite de voyages dans le temps, et l’auteure m’a bluffée par son habilité de conteuse.

Dès le départ, j’ai été intriguée par tous ces changements d’époque, avec tout de même quelques points de convergences que vous découvrirez tout au fil des pages. J’ai trouvé cette histoire d’une grande richesse émotionnelle.

Bien évidemment, il faudra rester attentif tout au fil de votre lecture, afin de pas vous perdre au milieu de tous ces changements d’époque, mais rassurez-vous, après un petit moment d’adaptation, l’histoire prend toute son ampleur.

Ce roman de science-fiction est très abordable, et ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est de ne pas me retrouver avec des termes ardus ou une histoire quelque peu compliquée, bien au contraire. Ici, les personnages portent l’histoire et les émotions sont très présentes.

La plume de l’auteure est d’une grande fluidité. À chaque changement d’époque, elle veille bien à nous fournir une indication temporelle afin de ne jamais nous perdre. Elle possède un véritable talent de conteuse et j’ai tourné les pages avec beaucoup de rapidité.

Un roman de science-fiction riche en émotions, dans lequel les personnages tiennent une place primordiale. Je ressors très touchée par ce récit et je vous le conseille sans hésiter.

Science-fiction

Les reines – Rentrée littéraire

Les reines d’Emmanuelle Pirotte

  • Auteur : Emmanuelle Pirotte
  • Titre : Les reines
  • Genre : Science-fiction
  • Éditions : Le cherche midi
  • Nombre de pages : 528
  • Parution : 25 août 2022
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Sur les ruines de nos civilisations, un nouveau monde s’est bâti. L’humanité a renoncé au progrès matériel et retiré au sexe masculin ses anciens privilèges. Les royaumes sont désormais gouvernés par des femmes, autant de Reines que l’épreuve du pouvoir révèle parfois autoritaires et souvent rivales.

Dans ce monde aux immenses espaces sauvages, des groupes de nomades, artisans, chasseurs et comédiens se croisent sur les vestiges des routes d’autrefois. Parmi ces communautés, celle des Britannia, où les jeunes Milo et Faith brûlent d’un désir réciproque et néanmoins interdit. Leur attirance va provoquer le bannissement de Milo. Commence alors pour le jeune homme une longue errance à travers les terres du Nord ; mais si Milo espère retrouver Faith, il n’imagine pas combien son voyage obéit aux lois de la destinée – ce grand compas qui, toujours, nous entraîne vers nos origines.

Sous la surface agitée de l’épopée, Emmanuelle Pirotte installe le décor et les enjeux de la tragédie antique. Jalousies, tensions amoureuses, filiations cachées, prophéties et vœux de vengeance électrisent les personnages qui se donnent à toutes les passions. Et l’on retrouve enfin, loin des potions prudentes et morales, la plus aberrante et la plus formidable des littératures.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions du cherche midi pour leur confiance.

Sur les ruines du Vieux Monde se construit le Nouveau Monde, jalonné de nouveaux paysages, et davantage régi par les femmes, qui ont désormais les pleins pouvoirs. L’homme est relégué au second plan. Milo fait partie de l’une des tribus nomades qui vont de terres en terres au gré des saisons. Éperdument amoureux de Faith, leur amour est pourtant impossible. Lorsque Milo est banni de la tribu, va alors débuter une longue errance pour le jeune homme, tandis que Faith ne réussira jamais à l’oublier. Pourront-ils se retrouver ?

Je ressors bluffée par la qualité de ce roman, tant par l’écriture somptueuse que par l’intrigue qui ne m’a totalement captivée. Il s’agit de mon premier roman d’Emmanuelle Pirotte et j’ai trouvé cette lecture excellente à tous les niveaux.

L’auteure a un véritable talent de conteuse. Si au début, je me suis quelque peu sentie perdue dans cet univers dystopique, peu à peu, les éléments nous sont dévoilés et on en comprend davantage. Je ne me suis jamais ennuyée lors de ma lecture, bien au contraire.

Il faut dire que tous les ingrédients d’une intrigue captivante sont habilement réunis. Entre amours contrariées, jeux de pouvoir, trahisons, le lecteur est pris dans une aventure unique et très originale.

Les personnages de Milo et de Faith vont porter l’histoire, mais bien évidemment, une galerie de personnages secondaires vont s’unir à l’intrigue. J’ai trouvé que l’auteure a su leur donner l’épaisseur nécessaire.

La plume de l’auteure est élégante, somptueuse. J’ai totalement accroché à l’écriture très particulière d’Emmanuelle Pirotte, et je ressors bluffée par son talent de conteuse. Le style est exigent par moments, malgré tout, je ne m’en suis jamais lassée au fil des pages. Les descriptions sont retranscrites avec minutie. L’histoire prend peu à peu forme.

Un roman d’une grande qualité stylistique. Sous une plume élégante, l’auteure dévoile une intrigue foisonnante dans laquelle tous les éléments sont réunis pour passer un excellent moment de lecture. Une petite pépite que je vous recommande.

Ma note : 18/20

Science-fiction

Digital way of life

Digital way of life d’Estelle Tharreau

  • Auteur : Estelle Tharreau
  • Titre : Digital way of life
  • Genre : Science-fiction
  • Éditions : Taurnada
  • Nombre de pages : 153
  • Parution : 9 juin 2022
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Serons-nous l’esclave de notre assistante de vie connectée ?
Nos traces sur le Net constitueront-elles des preuves à charge ?
La parole et la pensée deviendront-elles pathologiques à l’heure de la communication concise et fonctionnelle ?
Qu’arrivera-t-il si les algorithmes des moteurs de recherche effaçaient des pans entiers de notre mémoire collective ?

Autant de questions parmi d’autres, qu’Estelle Tharreau soulève dans Digital Way of Life, ce nouvel « art » de vivre numérique qui place l’homme face au progrès et à ses dérives.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Taurnada pour leur confiance.

Dans ce recueil de nouvelles, Estelle Tharreau va imaginer un monde futur régi par les nouvelles technologies, mais surtout, elle va mettre en exergue les diverses dérives qui pourraient en découler.

Estelle Tharreau s’essaie dans un tout nouveau genre, et je peux dire que c’est une véritable réussite. L’exercice des nouvelles n’est pas aisé, puisque l’auteur doit, en très peu de pages, poser un décor et offrir un dénouement rapide. Ici, Estelle réussit cela avec brio.

Toutes les nouvelles m’ont intéressée. Bien évidemment, certaines davantage que d’autres. Mais elles ont toutes en commun un postulat de départ en rapport avec les nouvelles technologies et les dérives qu’elles pourraient entraîner. Cela peut parfois donner des récits très effrayant, et Estelle a réussit en très peu de pages à poser son décor et à proposer un univers très riche.

Mais surtout, ce qui m’a beaucoup plu, et que je ne retrouve pas toujours dans les recueils de nouvelles, ce sont les dénouements que propose Estelle. Ils sont très bien travaillés.

La plume de l’auteure est addictive. Les nouvelles sont assez courtes mais très denses. J’ai retrouvé beaucoup d’originalité dans ce que propose l’auteure.

Un recueil de nouvelles qui paraît effrayant à bien des égards. Grâce à une plume fluide, tous les récits m’ont paru très bien réalisés. À découvrir.

Ma note : 16/20

Science-fiction

Les Larmes du destin

Les Larmes du destin de Nicolas Vignes

  • Auteur : Nicolas Vignes
  • Titre : Les Larmes du destin
  • Genre : Science-Fiction
  • Éditions : Librinova
  • Nombre de pages : 79
  • Parution : 1 juin 2020
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Maria est une jeune femme hantée par des cauchemars récurrents. En compagnie de ses enfants, elle décide un jour de rendre visite à une vieille tante dont les talents obscurs pourraient lui permettre d’obtenir des explications. Maria est loin de se douter que les révélations de la vieille femme vont bouleverser son existence…

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions Librinova pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Lorsque Maria commence à avoir des cauchemars angoissants et inquiétants au sujet de son mari Arthur, elle se résout à se rendre chez sa tante Alice, accompagnée de ses deux enfants. En effet, Alice posséderait des pouvoirs qui lui permettraient d’aider les gens à affronter leurs peurs. Pourtant, Alice a une apparence très peu avenante et Arthur préfèrerait que Maria ne lui rende pas visite.

Ce court roman qui a toutes les allures d’une nouvelle est très particulier. Si au niveau de la plume, je n’ai pu qu’admirer le travail d’écriture de l’auteur, je ne peux pas vraiment en dire autant en ce qui concerne le scénario que j’ai eu tendance à trouver trop peu approfondi.

Pourtant, je dois avouer que Nicolas a su maintenir mon attention jusqu’au dénouement et que j’avais vraiment envie de savoir ce qui tourmentait Maria. Je pense que ma déception vient d’une fin, qui justement, me laisse sur ma faim.

Avec un telle qualité au niveau de la plume, j’ai trouvé vraiment dommage que l’auteur ne donne pas davantage de profondeur et ne donne pas plus de caractère à son intrigue. Le postulat de départ est bon, l’univers crée est original, et Nicolas aurait très bien pu faire le choix d’un roman un peu plus long pour octroyer plus de perspective à son récit.

J’ai beaucoup aimé les personnages, notamment celui de Jules, le petit garçon de Maria et Arthur. Je l’ai trouvé très attachant. Alice m’a beaucoup intriguée également, et je l’ai trouvée bien esquissée.

La plume de l’auteur est extrêmement soignée. Certes, il subsiste quelques petits travers, mais j’ai pressenti un énorme potentiel qualitatif et je suis ressortie enchantée de ce récit, ne serait-ce que grâce à ce point. Pas un seule coquille n’est à dénoter. Avec un style clair et des phrases très belles, l’auteur a su m’immerger dans son roman.

Un court roman que j’aurais aimé plus long, ne serait-ce que pour la qualité de la plume de l’auteur, mais aussi afin d’avoir une intrigue avec davantage de profondeur. Cela reste une belle découverte d’un auteur très prometteur.

Ma note : 15/20

Science-fiction

MotherCloud

MotherCloud de Rob Hart

  • Auteur : Rob Hart
  • Titre : MotherCloud
  • Genre : Science-Fiction
  • Éditions : Belfond
  • Nombre de pages : 416
  • Parution : 5 mars 2010
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Ex-petit patron désormais ruiné, Paxton n’aurait jamais pensé devoir intégrer une unité MotherCloud, cette superstructure de l’e-commerce qui a dévoré la moitié de l’économie mondiale. Pourtant, dans une société n’ayant plus rien à offrir, comment peut refuser un job qui propose non seulement un salaire, mais aussi un toit et à manger ?

La jeune Zinnia non plus n’aurait jamais pensé rejoindre MotherCloud, mais sa mission est tout autre : une révolution est en marche dont elle est le bras armé. Devenir salariée n’est qu’un premier pas pour infiltrer le système, en percer les secrets. Le détruire.

Dans cet univers où tout est calculé, paramétré, surveillé, où l’humain disparaît au profit de la rentabilité, où l’individu n’est qu’un algorithme, Zinnia et Paxton réalisent bientôt qu’il est impossible de dévier. À moins d’être prêt à se sacrifier ?

Car derrière sa façade d’entreprise idéale, MotherCloud est une machine à broyer, impitoyable à l’égard de ceux qui oseraient se rebeller.

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions Belfond pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

MotherCloud est une superstructure de l’e-commerce qui a englouti une bonne partie de l’économie mondiale. Son patron, Gibson, et atteint d’une maladie incurable, va décider de se rendre dans un maximum de structures pour visiter ses employés. Zinnia, quant à elle, va tout faire pour se faire engager, mais elle semble avoir une mission bien particulière. Pour compléter le tableau, Paxton va également intégrer MotherCloud, cette même société qui l’a ruiné il y a peu.

Cela a été une très bonne lecture et je dois dire que le réalisme avec lequel dépeint cet univers l’auteur a favorisé une ambiance anxiogène tout au fil des pages. Sous forme de dystopie, Rob Hart va mettre en exergue un futur où tout est contrôlé.

Voilà un roman qui fera interroger son lecteur tout au long de son intrigue. Tout est contrôlé à MotherCloud, jusqu’au plus petit mouvement. Tout est observé, tous les déplacements sont mis sous surveillance. En contrepartie, les employés auront un toit sous la tête et un salaire. Mais quel prix ces derniers sont-ils prêts à payer pour obtenir un certain confort ? C’est bien de leur liberté individuelle dont il est question. C’est pour toutes ces raisons que j’ai ressenti une atmosphère particulièrement oppressante pendant cette lecture.

La force de ce roman réside également dans les personnages, qui vont porter l’histoire. Le schéma narratif est particulièrement bien choisi. En effet, ce roman choral va alterner entre les points de vue de Gibson, Paxton et Zinnia et j’ai trouvé que c’était un choix judicieux. Le lecteur pourra ainsi s’immerger à la perfection dans cette histoire et suivre pas à pas les pensées des personnages.

La plume de l’auteur est entraînante, fluide et très addictive. Une fois de plus, je mets en avant le fait que Rob Hart alterne avec les points de vue. Aucune monotonie n’est ressentie tout au fil des pages et cela dynamise beaucoup le récit. Les pages ont défilé rapidement et c’était très difficile de lâcher ce roman.

Un roman dystopique â l’ambiance anxiogène et au style immersif, qui fera sans aucun doute réfléchir. Le choix de narration est des plus judicieux. À découvrir.

Ma note : 16/20

Science-fiction

Allégeance

Allégeance de Megan Devos

  • Auteur : Megan Devos
  • Titre : Allégeance
  • Genre : Science-fiction
  • Editions : J. C. Lattès
  • Nombre de pages : 340
  • Parution : 15 janvier 2020
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Dans un monde où règne l’anarchie, la loyauté envers son camp est devenue primordiale à la survie, laissant peu de place aux sentiments. Difficile dans ces conditions pour Hayden et Grace de gérer leur relation naissante. Car en préférant rester à Blackwing auprès de Hayden plutôt que retourner chez elle, Grace a tiré un trait sur les siens. Si le choix a été difficile, elle sait qu’elle doit désormais l’assumer.
Quant à Hayden, il se trouve tiraillé entre ses responsabilités et ses attaches personnelles. En tant que jeune chef du clan Blackwing, il lui incombe de répondre aux demandes de la communauté. Saura-t-il protéger les siens de leurs violents rivaux ? Peuvent-ils encore s’en remettre à lui pour prendre les bonnes décisions ?

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions J. C. Lattès pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Voici le deuxième tome de la saga dystopique de Megan Devos. Si cela faisait un bon moment que j’en avais découvert le premier tome, je ne me suis pas du tout retrouvée dépaysée, puisque l’auteure reprend là où elle s’était arrêtée. Je ne ferai pas de résumé sous peine de vous spoiler des éléments importants que je ne trouverai dommage de vous révéler, pour le cas où vous n’auriez pas découvert le premier tome.

Si j’avais trouvé que le premier tome servait principalement à poser les bases, il m’a semblé que celui-ci se concentrait davantage sur la psychologie des personnages et sur la part forte de romance entre Hayden et Grace, qui ont malgré tout bien du mal à laisser leurs émotions et leurs sentiments parler.

Ce deuxième tome m’a paru parfois quelque peu laborieux, mais j’avoue avoir passé un excellent moment de lecture. C’est plus monotone puisque l’auteure va se concentrer sur le quotidien à Blackwing. Le monde est parfois un peu complexe, et je n’aurais pas été contre plus d’explications de la part de l’auteure.

Les personnages sont le point fort de cette dystopie particulière. J’ai fortement apprécié suivre l’évolution de Hayden et de Grace. Je les ai trouvés très bien conçus et forts. Mais il ne faut pas oublier les personnages secondaires qui ne sont pas en reste.

La plume de l’auteure est identique au premier tome. Dans un style totalement addictif, elle déroule une intrigue prenante. J’ai fortement accroché à la manière d’écrire de Megan Devos. Les chapitres sont très rythmés.

Un deuxième tome davantage axé sur Hayden et Grace. C’est toujours aussi plaisant à lire et très addictif. Le monde est complexe et je n’aurais pas été contre quelques explications plus poussées de la part de l’auteure. Malgré tout, une très bonne lecture.

Ma note : 16/20

Science-fiction

Un peu de nuit en plein jour – Rentrée littéraire

Un peu de nuit en plein jour d’Erik L’Homme

  • Auteur : Erik L’Homme
  • Titre : Un peu de nuit en plein jour
  • Genre : Science-fiction
  • Éditions : Calmann-Lévy
  • Nombre de pages : 170
  • Parution : 14 août 2019

Résumé

« Il ne reste plus que ça aujourd’hui, la communion des caves, cette sauvagerie qui seule subsiste une fois quittée la grisaille de la surface où les clans survivent dans des boulots plus pourris qu’une charogne oubliée sur un piège. »

Ce pourrait être le monde de demain. Paris est envahi par une obscurité perpétuelle et livré aux instincts redevenus primaires d’une population désormais
organisée en clans. Dans ce monde urbain terriblement violent, Féral est un des derniers à avoir des souvenirs des temps anciens. Il est aussi un as de la « cogne»,
ces combats à mains nues qui opposent les plus forts des clans dans des sortes de grand-messes expiatoires. C’est lors d’une de ces cognes qu’il rencontre
Livie, qui respire la liberté, l’intelligence, la force. Leur amour est immédiat, charnel, entier. Mais le destin de Féral va se fracasser sur cette jeune femme qui n’est pas libre d’aimer.
Bijou littéraire, Un peu de nuit en plein jour parle de notre monde qui s’abîme, de la part de sauvagerie en l’homme, de l’inéluctabilité des destins . »

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions Calmann-Lévy pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

Nous sommes ici avec Féral dans un Paris où la lumière ne perce plus, où l’obscurité est constante, où le soleil n’a plus sa place. Le monde est divisé en clans et Féral devient un as des combats organisés dans les tréfonds des caves. C’est là qu’il fera connaissance de Livie, dont il va éperdument tomber amoureux.

C’est avec une pointe de déception que je débute cet avis. Pourtant, il faut dire que ce roman est sublime mais j’ai eu du mal parfois à adhérer totalement à l’univers proposé par l’auteur. Le tout est d’une grande originalité et surtout, remarquablement bien écrit, mais j’avoue avoir parfois décroché et ne pas être rentrée suffisamment dans ce récit.

Ce roman, aux frontières de la nouvelle puisqu’il est court, propose une véritable bouffée d’originalité. Le postulat de départ m’a séduite. Mais il m’a semblé qu’il me manquait un début à cette histoire. Comment en est-on arrivé là, pourquoi le soleil ne se lève plus ? Aucune explication et cela m’a gênée. J’aurais aimé plus de pages, pour étoffer cet univers proposé.

L’intrigue est bien menée et je me suis beaucoup attachée au personnage de Féral, que j’ai trouvé bien brossé et dépeint de manière très nuancée. Féral est très bestial mais pourtant d’une grande tendresse. Les autres personnages sont plutôt survolés et j’aurais une fois de plus aimé avoir plus de détails.

L’élément fort de ce roman réside sans aucun doute dans l’écriture sublime de l’auteur. La plume est belle, sauvage et poétique. Les mots bercent le lecteur et coulent naturellement. Le tout se lit facilement. Je ne connaissais pas du tout la manière d’écrire de l’auteur mais elle a su me séduire à bien des égards.

C’est donc une petite déception pour ma part au niveau de l’intrigue. Je l’aurais voulue davantage étoffée, j’ai l’impression qu’il m’a manqué beaucoup d’éléments pour m’impliquer totalement dans ce que je lisais. Malgré tout, c’est un roman à découvrir, ne serait-ce que pour la plume poétique et sublime de l’auteur.

Ma note : 14/20