Historique

Les mauvaises épouses

Les mauvaises épouses de Zoe Brisby

  • Auteur : Zoe Brisby
  • Titre : Les mauvaises épouses
  • Genre : Historique
  • Éditions : Albin Michel
  • Nombre de pages : 336
  • Parution : 1 mars 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Las Vegas, 1952 : Elvis, Marilyn, l’Amérique en pleine guerre froide. Summer et son mari vivent dans le désert du Nevada une base militaire chargée d’étudier la bombe atomique. A chaque lancer, ils sont aux premières loges et il n’y a que Summer pour ne pas savourer le spectacle. En bonne épouse, elle joue le jeu et organise des apéritifs atomiques.

Sa docilité volera en éclat avec l’arrivée d’une autre bombe sur la base, Charlie.
Elle est tout ce que Summer n’est pas : forte, indépendante et sensuelle…

Tandis que les hommes s’extasient sur le miracle de la science et la puissance de l’Amérique, Summer et Charlie décident de prendre en main leur destin.

Zoe Brisby signe un roman intense et palpitant sur deux femmes qui font un choix de vie : celui d’être libres.

Mon avis

Je remercie chaleureusement l’agence Gilles Paris pour leur confiance.

1952, Las Vegas. À Artemisia Lane, zone résidentielle, les journées sont rythmées par les essais nucléaires en pleine Guerre Froide. Summer, mariée à Edward qui se trouve être le directeur scientifique, ne peut plus souffrir cette routine destructrice. Lorsque Charlie arrive, la jeune Summer est subjuguée par la force de cette nouvelle voisine. Elle est loin de se douter que son quotidien va se retrouver totalement chamboulé.

Inutile de tergiverser, ce nouveau roman de Zoe Brisby a été pour ma part un véritable coup de cœur. J’ai vibré pendant toute cette histoire. J’ai été émue, révoltée, touchée et je sais que je vais souvent repenser à ces deux personnages féminins incroyablement charismatiques et forts.

L’auteure sort quelque peu de sa zone de confort, en proposant une histoire davantage dramatique que ces romans précédents. Malgré tout, elle conserve la fraîcheur caractéristique de sa plume et les touches d’humour demeurent présentes malgré une thématique centrale très difficile.

Je ne veux pas en dire plus sur la direction que prend l’intrigue afin que les surprises soient entières. J’ai beaucoup aimé le fait que l’auteure place son intrigue dans les années 50, et montre ainsi les efforts et le courage dont font montre ces deux femmes afin de vivre en liberté.

D’emblée, je me suis attachée à Summer et Charlie. Les personnages sont très bien esquissés et avec beaucoup de profondeur. L’évolution des sentiments est très bien décrite. Je ressors très touchée.

La plume de l’auteur est d’une grande fluidité. Sous couvert de légèreté, l’auteure n’en aborde pas moins des thématiques importantes. Les chapitres sont très courts et cela rythme la lecture.

Un roman vibrant, qui narre le courage des deux protagonistes féminines afin de s’émanciper dans un monde très masculin. Ce roman est une véritable pépite à ne pas manquer.

Ma note : 18/20

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Thriller

Une patiente

Une patiente de Graeme Macrae Burnet

  • Auteur : Graeme Macrae Burnet
  • Titre : Une patiente
  • Genre : Thriller
  • Éditions : 10/18
  • Nombre de pages : 360
  • Parution : 16 février 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

1965, Londres. Élevée dans une famille bourgeoise, Veronica est une jeune femme brillante, à l’avenir radieux et tout tracé. Aussi son suicide surprend-il son entourage. À commencer par sa jeune sœur, pour qui l’incompréhension est totale. Jusqu’au jour où elle découvre le cas de « Dorothy » dans le livre d’un célèbre psychanalyste, Collins Braithwaite. Et y reconnaît, sans doute possible, la vie de Veronica. Pour en savoir plus, elle décide d’entamer une thérapie auprès de Braithwaite, sous une fausse identité : Rebecca Smyth. S’engage alors entre elle et le thérapeute un jeu aussi pervers que passionnant, à l’issue incertaine.
Jouant avec une rare maestria sur la frontière entre fiction et réalité, il piège ses personnages et ses lecteurs dans un labyrinthe de faux-semblants aux dimensions vertigineuses. Pour notre plus grand plaisir.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions 10/18 pour leur confiance.

Lorsque Veronica se suicide, sa sœur est convaincue que ce sont les thérapies du docteur Braithwaite qui l’ont poussée à bout. Elle va alors décider de se faire passer pour Rebecca Smyth, et demander rendez-vous chez ce thérapeute, pour tenter de découvrir la vérité. Il va alors s’ensuivre une confrontation faite de faux-semblants entre la jeune femme et son thérapeute.

Il s’agit ici d’un roman psychologique du début à la fin. Il ne faut donc surtout pas s’attendre à de l’action, sous peine de se retrouver fortement déçus. Par contre, si vous aimez les romans dans lesquels la psychologie des protagonistes est décortiquée, je ne peux que vous conseiller cette lecture.

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé cette lecture, qui nous montre les méandres des pensées de Rebecca. L’analyse psychologique est fine, et tout nous est narré selon sont point de vue puisque les carnets sont rédigés par elle-même.

Ces carnets sont entrecoupés par des passages de la vie de Braithwaite, et l’on oscille donc entre le quotidien de Rebecca et celui de son thérapeute. J’ai assisté avec appréhension la manière dont Rebecca paraît perdre pied, en d’assimilant peu à peu a une nouvelle identité.

La plume est très fluide. Comme je l’ai dit précédemment, tout passe par la psychologie et il y a donc très peu d’action. Malgré tout, cela se lit très rapidement.

Un roman qui explore la psyché de la protagoniste et dans lequel l’action ne tient pas sa place, puisque tout réside dans la psychologie. À découvrir.

Thriller

La dernière maison avant les bois

La dernière maison avant les bois de Catriona Ward

  • Auteur : Catriona Ward
  • Titre : La dernière maison avant les bois
  • Genre : Thriller
  • Éditions : Sonatine
  • Nombre de pages : 416
  • Parution : 16 février 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Dans l’impasse de Needless Street se dresse une maison isolée et solitaire, à l’image de son propriétaire, Ted Bannerman, un étrange personnage. Dee, qui vient d’emménager dans la maison voisine, est persuadée qu’un terrible secret pèse sur les lieux. Ted aurait-il un lien avec cette disparition d’enfant survenue onze ans plus tôt dans les environs ? Que se passe-t-il vraiment derrière la porte de la dernière maison avant les bois ?

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Sonatine pour leur confiance.

Ted habite dans la dernière maison avant les bois. En compagnie de sa fille Lauren et de sa chatte Olivia, l’homme semble vivre un quotidien paisible. Il se souvient régulièrement de la petite fille à la glace au sirop, qui a disparu de cela il y a quelques années. D’ailleurs, une voisine bien étrange qui vient tout juste de s’installer, semble être elle aussi très intéressée à découvrir la vérité sur ce cas.

Je n’en dirai pas plus sur le synopsis qui se veut vague à dessein afin de préserver toutes les surprises possibles durant le récit. C’est une très bonne lecture que j’ai découverte ici, avec une thématique très intéressante, abordée sous une autre perspective que celle que j’ai l’habitude de voir dans les thrillers.

Une chose est certaine. Il faudra vous montrer très patient durant cette lecture et accepter de ne rien comprendre pendant pas mal de pages. Tout fera sens dans un final expliqué, mais pour cela, il faut rester attentif aux petits signes et détails que l’auteure parsème au fil des pages.

C’est vraiment difficile de faire une chronique de ce livre, puisque je peux à peine vous dévoiler quelques éléments sous peine de vous spoiler des événements importants. Je préfère donc ne pas en dire plus, mais simplement attiser votre curiosité pour ce thriller original et atypique.

La plume de l’auteure est fluide. Le schéma narratif alterne entre les différents points de vue des personnages qui composent cette histoire. Le tout se lit très rapidement.

Un thriller psychologique différent, dans lequel le lecteur devra accepter de ne pas tout comprendre, avant d’arriver à un dénouement surprenant. À découvrir.

Ma note : 17/20

Contemporain

Marche ou rêve

Marche ou rêve de Ferdinand Laignier-Colonna

  • Auteur : Ferdinand Laignier-Colonna
  • Titre : Marche ou rêve
  • Genre : Contemporain
  • Éditions : Héloïse d’Ormesson
  • Nombre de pages : 224
  • Parution : 19 janvier 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Invalide. C’est le mot qu’il a choisi pour qualifier son corps qui se dérobe. Une foutue maladie grignote ses muscles, mais certainement pas son esprit incisif et son humour corrosif, qu’il a érigés en rempart contre la pitié, le mépris et l’embarras. Puis un jour, on lui propose un essai clinique prometteur. La guérison devient un horizon. Se dépouiller des souffrances, envoyer valser son fauteuil et se tenir à hauteur d’homme. Dire merde à ceux qui le condamnent d’un regard. Tout est à réinventer. Et qu’importe le prix à payer, il ne reculera plus.

Désespérément drôle, sans concession, Marche ou rêve est le roman décomplexé d’un combat contre les négations forcées du corps. Ferdinand Laignier-Colonna frappe fort et démontre par le verbe une pugnacité sidérante.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Héloïse d’Ormesson pour leur confiance.

Le personnage de ce roman va nous narrer son quotidien. Il est invalide en conséquence de la myopathie qui ronge ses muscles progressivement. Entouré de ses amis, le jeune homme se sent soutenu au fil des jours. Lorsque les médecins le contactent pour lui proposer un traitement innovateur à base d’injections, il n’hésitera pas, gardant ainsi intact l’espoir de pouvoir marcher à nouveau.

Ferdinand nous propose ici un premier roman fulgurant, authentique et d’une franche causticité à bien des moments. J’en ressors tout simplement conquise, de par une plume véloce qui traduit toute la fureur positive de l’auteur, mais également de par la sincérité qui émane à toute page.

Sans jamais tomber dans la sensiblerie ni dans le pathos, l’auteur montre le quotidien d’une personne atteinte de myopathie. Il le fait sans ambage, avec des passages qui sont emplis d’humour, malgré toutes les difficultés traversées. C’est authentique, sincère et parfois cynique.

Au travers du personnage de son roman, il va nous montrer la complaisance de certains, la pitié mal placée d’autres, la maladresse de beaucoup. J’ai été parfois révoltée face à certaines situations, et j’ai trouvé que l’auteur avait une lucidité vive sur le monde qui l’entoure.

La plume de l’auteur est sublime. D’emblée, j’ai été conquise par ce style véloce, empli de poésie à certains moments et d’une verve caustique à d’autres. Les chapitres sont courts.

Ce roman m’a fait passer par une palette d’émotions dans lequel l’auteur fait montre de beaucoup d’authenticité et d’humour. À découvrir absolument.

Contemporain

Partie italienne

Partie italienne d’Antoine Choplin

  • Auteur : Antoine Choplin
  • Titre : Partie italienne
  • Genre : Contemporain
  • Éditions : Buchet Chastel
  • Nombre de pages : 176
  • Parution : 18 août 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Gaspar est un artiste reconnu et sollicité. Pourtant, en ce début de printemps, il ne rêve que de quitter Paris et s’installer Campo de’Fiori, à Rome. Là, à une terrasse de café, devant un jeu d’échecs, il joue contre des amateurs de passage et savoure la beauté des jours.

Un matin, une femme s’installe à sa table pour une partie. Elle s’avère être une adversaire redoutable et gagne très vite. Elle s’appelle Marya, vient de Hongrie. L’histoire entre eux naît sur l’échiquier, avant de se déployer ailleurs, singulière et douce.

Partie italienne, nouveau roman d’Antoine Choplin, ne défend aucune cause, ne prend aucun parti, excepté celui de la puissance de la Mémoire.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Buchet Chastel pour leur confiance.

Gaspar est un sculpteur renommé. Le jeune homme va décider se se rendre à Rome afin de se ressourcer quelques jours. Il y passe ses journées assis à une table de café à jouer aux échecs avec des inconnus. Lorsque Marya propose de jouer une partie contre lui, c’est une histoire pleine de tendresse qui débute entre eux, mais également l’occasion pour la jeune femme de partager son histoire familiale.

J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman empli de douceur. En peu de pages, l’auteur m’a conquise avec un style poétique et tout en délicatesse. Je me suis laissée embarquer dans les rues de Rome auprès des personnages principaux.

Gaspar et Marya vont évoluer au fur et à mesure des pages, et j’ai été très touchée par la belle relation qui éclos de leur rencontre. L’auteur a su en faire des caractères très bien dépeints et tout en nuances.

C’est avec grand intérêt que j’ai suivi l’histoire familiale de la protagoniste. Elle va raconter les événements passés avec beaucoup d’authenticité et ainsi se livrer à Gaspar.

Mais ce roman, c’est également une immersion totale dans la ville de Rome. L’auteur nous promène ainsi au travers des rues et des monuments, et c’est très intéressant à suivre.

La plume de l’auteur m’a beaucoup plu. Avec un style poétique et tout en douceur, les pages ont défilé. Les chapitres sont courts et cela rythme l’histoire. En très peu de pages, l’auteur a pourtant réussit à instaurer une grande densité dans son intrigue.

Un court roman tout en douceur et délicatesse, dans lequel deux personnages vont se rencontrer et qui donne lieu à une histoire authentique et émouvante.

Ma note : 17/20

Thriller

La fille renard

La fille renard de Maria Grund

  • Auteur : Maria Grund
  • Titre : La fille renard
  • Genre : Thriller
  • Éditions : Robert Laffont
  • Nombre de pages : 448
  • Parution :
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Un dimanche matin, sur une île au large de la Suède. Le corps d’une adolescente s’échoue sur le rivage. À côté de son cadavre, un masque de renard. Malgré les troublantes circonstances de sa mort, la police conclut à un suicide. Mais l’enquêtrice Sanna a l’intuition que quelque chose leur échappe. Dès le lendemain : une riche
collectionneuse de livres anciens est retrouvée sauvagement assassinée. À son domicile, Sanna et sa nouvelle équipière Eir découvrent un effrayant tableau représentant une petite fille. Cette dernière n’est autre que la victime au masque de renard…

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Robert Laffont pour leur confiance.

Dans une île en Suède, Sanna et Eir, deux inspectrices de police qui doivent faire équipe, vont enquêter sur la mort de Mia, une adolescente. Si les causes semblent être un suicide, elles vont pourtant commencer à en douter lorsque le corps d’une dame âgée est retrouvé dans sa villa. Et si ces affaires étaient liées ?

Quel excellent thriller nordique j’ai découvert ici. J’ai été tenue en haleine de la première page au dénouement totalement inattendu et que je n’avais pas du tout vu venir. Je préfère rester évasive sur le synospis, afin de ne rien spoiler, mais j’ai trouvé l’intrigue extrêmement réussie.

Je me suis attachée à ce duo d’enquêtrices. Sanna et Eir doivent chacune vivre avec des drames familiaux, et elles n’en demeurent pas moins fortes. J’ai aimé la relation de confiance qui s’instaure entre elles au fil des pages. J’espère retrouver ce duo dans une prochaine enquête.

Ce roman n’offre pas de répit, et je n’ai pas retrouvé ce rythme lent si caractéristique des thrillers nordiques, bien au contraire. L’intrigue se dévoile par petites touches, et l’auteure a réussit avec brio à maintenir son suspense jusqu’au tout dernier chapitre. Lorsque je pensais avoir le dénouement, l’auteure nous offre finalement un dernier retournement qui m’a bluffée.

La plume de l’auteure est addictive. Avec un style véloce, les pages défilent. Les chapitres sont de taille moyenne. Je n’ai jamais ressenti de longueurs. C’est une réussite.

Un roman sombre, servi par un duo d’enquêtrices très attachantes et une intrigue qui ne laisse aucun répit. Le dénouement est réussi et inattendu. À découvrir.

Ma note : 17/20

Thriller

1795

1795 de Niklas Natt Och Dag

  • Auteur : Niklas Natt Och Dag
  • Titre : 1795
  • Genre : Thriller
  • Éditions : Sonatine
  • Nombre de pages : 496
  • Parution : 9 février 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Stockholm, 1795. Devant une Révolution qui couve, la famille royale s’enferme dans une paranoïa d’une ampleur inédite. Une traque acharnée se prépare contre tous les opposants au pouvoir en place. La police secrète traque ainsi sans relâche jeune femme, Anna Stina Knapp, qui serait en possession d’une lettre contenant les noms des principaux conspirateurs. Un ancien artilleur, Jean Michael Cardell recherche lui aussi Anna, mais pour la protéger. Pendant ce temps, son acolyte, Emil Winge, piste une ombre menaçante qui étend son emprise, dans les rues de la ville : Tycho Ceton. Celui-ci peaufine en effet un plan d’une ampleur inédite pour plonger la capitale suédoise dans des abîmes infernaux.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Sonatine pour leur confiance.

1795. Après l’incendie qui a ravagé l’orphelinat, Ceton demeure introuvable. C’est le cas également d’Anna Stina, qui devait tout mettre en œuvre pour récupérer une lettre de la plus haute importance, contenant les noms de plusieurs conspirateurs. La jeune femme a perdu ses enfants dans l’incendie de l’orphelinat. Cardell, très amoindri suite à ses diverses blessures, et Emil, toujours prisonnier du souvenir de son frère décédé, vont mener l’enquête pour les retrouver.

Tout d’abord, j’aime autant vous prévenir. Il s’agit du dernier tome de la trilogie de l’auteur. Autant le tome « 1794 » pouvait presque se lire indépendamment, autant celui-ci il ne vaut mieux pas, sous risque de se perdre. En effet, cet opus débute avec les événements finaux du tome précédent.

J’ai vraiment apprécié cette trilogie dans son ensemble. Ce tome a un rythme plutôt lent, comparé aux autres, mais pour ma part, cela a plutôt fonctionné une fois de plus.

L’auteur n’a pas son pareil pour créer une atmosphère sombre et donner toute sa place à la ville. Il nous propose ainsi une immersion totale dans une époque qu’il arrive à retranscrire avec beaucoup de brio et de réalisme.

Ce tome est divisé en plusieurs parties jusqu’au dénouement final qui propose toutes les explications nécessaires. S’il est plus lent que les précédents, les mystères n’en demeurent pas moins très intriguants et j’ai tourné les pages avec beaucoup de curiosité.

La plume de l’auteur est toujours aussi fine et descriptive. Avec beaucoup de talent, il réussit à créer un véritable roman d’ambiance. Les chapitres sont assez courts, ce qui rythme l’histoire.

Un dernier tome qui clôt cette saga haletante. Même s’il met plus de temps à se mettre en place, l’histoire n’en demeure pas moins addictive. À lire après avoir découvert les deux tomes précédents.

Ma note : 17/20

Contemporain

La fugitive de l’autre côté du pont de fil

La fugitive de l’autre côté du pont de fil d’Yves Revert

  • Auteur : Yves Revert
  • Titre : La fugitive de l’autre côté du pont de fil
  • Genre : Contemporain
  • Éditions : Rouergue
  • Nombre de pages : 224
  • Parution : 4 janvier 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

« C’est chaque fois pareil, quand apparaît cette photo de moi à quinze ans avec ces cheveux bruns, la seule qui existe encore de cette époque, comme une pièce à conviction que j’aurais omis de détruire, je me fais l’effet d’une fugitive qu’on démasque. »
Une femme remonte le cours de sa vie, à la manière d’un détective qui enquêterait sur son propre crime, à la recherche d’un secret inconnu et inavouable, à propos d’une sœur morte ou peut-être d’un fils. Des maisons, des mariages, des décès, des baptêmes, des bombardements, les lunettes d’écaille d’un officier allemand, des voisins juifs qu’on veut croire enfuis à Copacabana : en trente- six brefs chapitres se trame le double panorama d’une existence dont les zones d’ombre s’épaississent à mesure que s’en approche l’origine et du destin d’une génération qui a cru toucher au bonheur.
Dans une écriture vertigineusement subtile, Yves Revert esquisse le portrait inépuisable d’un personnage au féminin dans une époque qui s’est voulue échappée de l’Histoire. Et sans doute chacun d’entre nous reconnaîtra une part de soi-même dans cette femme qui s’interdit les faux pas mais qui est toujours au bord d’une faille. Qui a rêvé de se faire une belle vie mais qui en éprouve à chaque instant la féroce irréalité. Et qui se raconte devant nous une histoire dont elle ne sait si elle a vraiment existé.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions du Rouergue pour leur confiance.

La protagoniste de ce récit, dont on ne connaîtra jamais le prénom, va remonter le fil de sa vie à l’envers, de 2006 à 1971. Le lecteur va ainsi assister au déroulement du vécu de cette femme, marquée par plusieurs événements tragiques.

J’ai retrouvé une grande originalité dans ce roman, ne serait-ce que pour le schéma narratif proposé. Mais ce qui m’a totalement conquise, c’est la plume de l’auteur, qui réussit à disséquer à la perfection les émotions de la protagoniste. Ainsi, tout au fil des pages, cette femme va se révéler par petites touches.

Ce récit est très court et pourtant d’une grande densité. L’auteur a réussit à maintenir mon attention tout au fil des pages. Il faudra rester attentif, puisque les changements de dates sont constants et il peut parfois arriver que l’on s’y perde quelque peu.

Le lecteur va ainsi découvrir cette femme au fil de son évolution année après année. L’auteur mettra en avant la famille de cette femme, et disséquera à la perfection et avec beaucoup d’acuité les sentiments de tout un chacun.

La plume de l’auteur est introspective et d’une grande qualité stylistique. Avec beaucoup de brio, il va ainsi réussir à proposer une description détaillée de la psyché de la protagoniste, qui va en quelque sorte se livrer au lecteur.

Un roman dense servi par une plume magistrale. À découvrir.

Contemporain

Et au milieu coule une rivière

Et au milieu coule une rivière de Norman Maclean

  • Auteur : Norman Maclean
  • Titre : Et au milieu coule une rivière
  • Genre : Contemporain
  • Éditions : Rivages
  • Nombre de pages : 208
  • Parution : 11 janvier 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

Classique de la littérature américaine, ce texte bouleversant raconte l’enfance de Norman Maclean dans les Rocheuses, au sein de paysages magnifiques dont chaque relief transforme en profondeur les êtres qui y vivent. La famille et la nature apparaissent comme des piliers originels de Norman et Paul, le frère adoré, pêcheur hors pair, irrésistible mauvais garçon. Un dialogue silencieux s’instaure avec les rivières et les montagnes, qui apprennent plus que les mots eux-mêmes. Avec un talent et une poésie exceptionnels, Maclean capture la lumière bénie des jours disparus.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Rivages pour leur confiance.

Norman Maclean va nous offrir ici, dans un court récit de toute intensité, un hommage vibrant à sa famille et à la nature. Tout au long des pages, il va remonter le fil de ses souvenirs. De journées de pêche en réflexions personnelles, l’auteur livre un texte d’une grande authenticité.

Que je suis heureuse d’avoir enfin découvert ce petit bijou de la littérature américaine dont j’ai tant entendu parler. Je ressors très touchée par ce court récit, dans lequel l’auteur, avec beaucoup de simplicité et de générosité, nous narre les moments heureux vécus auprès de sa famille, et en particulier auprès de son frère.

Je dois avouer malgré tout que les nombreuses descriptions de la pêche à la mouche n’ont pas toujours été aisées pour moi. Mais c’est si bien écrit et l’auteur arrive à rendre le tout d’une manière si visuelle, que j’ai fini par me laisser porter par les aventures des deux frères lors de leurs journées de pêche.

J’ai beaucoup aimé la relation privilégiée qui unit les deux frères, et ayant pour trait d’union la passion de la pêche que leur a inculquée leur père. Les sentiments sont décrits avec beaucoup de générosité. J’ai été très émue.

La plume de l’auteur est somptueuse. La nature y est décrite dans toute sa splendeur, et le style est très visuel. Ici, pas de découpage de chapitres. C’est un roman qui peut être lu d’une traite.

Un court récit dans lequel l’auteur égrène ses souvenirs familiaux autour de la pêche, et dans lequel la nature a toute son importance. Un roman à découvrir sans hésiter.

Contemporain

Au revers de la nuit

Au revers de la nuit de Cécile Balavoine

  • Auteur : Cécile Balavoine
  • Titre : Au revers de la nuit
  • Genre : Contemporain
  • Éditions : Mercure de France
  • Nombre de pages : 272
  • Parution : 12 janvier 2023
  • Pour vous procurer ce livre, c’est ici

Résumé

États-Unis, hiver 1996 : Cécile croise Sasha dans un train. Elle enseigne le français dans le Minnesota ; lui rentre à New York, où il veut ouvrir un café. Tous les deux ont vingt-trois ans. Mais Sasha ne ressemble pas aux jeunes gens de son âge : il a l’air tout droit sorti des années 30 ! Une semaine plus tard, Cécile est à New York : ils se revoient, se rapprochent…
Quelque vingt ans plus tard, alors qu’elle a tourné depuis longtemps la page de sa vie américaine, Cécile découvre que Sasha est devenu un virtuose des cocktails et une figure de la nuit new-yorkaise.
Creusant le sillon de l’autofiction, Cécile Balavoine évoque avec beaucoup de sensibilité le souvenir d’un amour de jeunesse. Elle rend à Sasha un bel hommage et fait aussi un étonnant portrait du New York des années 2000, ville de tous les possibles.

Mon avis

Je remercie chaleureusement les Éditions Mercure de France pour leur confiance.

Dans ce roman aux allures d’autofiction, Cécile Balavoine va rendre un hommage vibrant à Sasha, qu’elle a rencontré lors d’un voyage en train sur les routes des États-Unis à l’hiver 1996. Lorsqu’elle apprend son décès, Cécile va alors avoir envie de lui rendre hommage au travers d’un roman dans lequel elle évoquera ses souvenirs communs avec Sasha, qui était alors devenu un virtuose des cocktails.

Inutile de tergiverser. Il s’agit ici de mon premier roman de cette auteure, mais sûrement pas du dernier. J’ai eu un coup de cœur monumental pour sa plume d’une sensibilité et d’une justesse rares. J’ai été captivée par tout ce qu’elle narrait. Je ressors bouleversée et chamboulée par ce récit somptueux, vibrant d’émotions.

Au travers de l’écriture, Cécile va retracer sa rencontre avec Sasha. Avec beaucoup de pudeur mais également beaucoup de générosité, elle va littéralement se livrer à son lecteur, racontant ainsi ses sentiments et faisant revivre ses plus beaux moments auprès de son amour de jeunesse.

Il m’est très difficile de vous exprimer à quel point ce récit m’a profondément touchée et à quel point j’en ressors émue. Il faut dire que Cécile offre une introspection pas toujours facile à réaliser et se livre d’une manière très authentique.

Mais ce récit, c’est également un véritable clin d’œil à la ville de New York. Au travers des mots de Cécile, le lecteur constatera à quel point cette ville est aimée par l’auteure. Elle nous offre une véritable promenade littéraire au travers de descriptions très réalistes.

La plume de l’auteure m’a totalement conquise. J’ai aimé ce style à la fois simple mais d’une grande sincérité, et dans lequel les émotions transparaissent à chaque page. Je me suis laissée porter par la poésie des mots de Cécile. Après cette découverte, j’ai envie de lire d’autres romans de l’auteure.

Un récit dans lequel l’auteure livre un hommage vibrant à son amour de jeunesse, au travers d’une plume sensible et délicate, et avec pour toile de fond la ville de New-York. À découvrir.