Noir d’encre de Sara Vallefuoco
- Auteur : Sara Vallefuoco
- Titre : Noir d’encre
- Genre : Policier
- Éditions : Métailié
- Nombre de pages : 256
- Parution : 12 avril 2024
- Pour vous procurer ce livre, c’est ici
Résumé
1899. L’unité de l’Italie existe dans les cartes mais pas dans les cœurs des habitants.
Un groupe de carabiniers venus des quatre coins du pays est envoyé pour combattre le banditisme en Sardaigne, un lieu où il y a beaucoup de crimes mais aucune dénonciation. Affecté dans un petit village sarde superstitieux et féroce, le jeune vice-brigadier turinois Ghibaudo est très surpris par une plainte pour vol. Il l’est moins lorsque, en examinant les lieux du larcin, il découvre le cadavre d’un des carabiniers. Il est accompagné par le brigadier Moretti, romain, fervent catholique et enfant de la haute société, adepte d’une nouvelle méthode qu’il essaie d’imposer avec enthousiasme : les empreintes digitales. Ghibaudo, lui, veut résoudre l’enquête en racontant les histoires et donc en découvrant les failles du récit. Et on le suit.
La présence d’un poète vagabond ne va pas rendre la situation plus claire. Les poètes al volo, au vol, improvisateurs virtuoses, sortes de bardes, vont de village en village pour raconter sous forme de satire les dessous des puissants et les cancans des villages. Mais tout le monde a-t-il vraiment envie de tout savoir ?
Une enquête historique prenante avec des bandits, des poètes, des lettres anonymes et beaucoup de meurtres.
Mon avis
Je remercie chaleureusement les Éditons Métailié pour leur confiance.
Serra, en Italie, 1899. Le jeune vice-brigadier Ghibaudo et son collègue Moretti, sont appelés chez Lianora, pour une affaire de meurtre. En effet, dans la grange de la jeune femme, le corps d’un homme est découvert. Dès lors va débuter une enquête qui va mener Ghibaudo et Moretti sur les traces de poètes ambulants, mais qui va également permettre à Moretti de faire appel à une toute nouvelle technique d’investigation, puisqu’il va se servir des empreintes digitales afin de mener à bien cette affaire.
C’est une excellente découverte littéraire que je fais avec ce roman. D’emblée, j’ai été conquise par cette manière de raconter de l’auteure, ne laissant aucun élément sans explication, et réussissant à faire monter la tension narrative avec beaucoup de parcimonie, afin de tenir le lecteur en haleine jusqu’au dénouement.
Je suis très surpise quant à la résolution de l’enquête, ne m’y attendant pas, et pour ma part, cela en fait un roman policier plus que réussi, puisque tout au fil des pages, je me suis posée une multitude de questions, cherchant à savoir sans jamais trouver.
J’ai beaucoup apprécié le côté historique de l’intrigue, qui est très bien rendu, avec beaucoup de minutie et de rigueur. L’auteure a dû faire un grand travail de recherches et cela se ressent.
Les personnages sont remarquablement esquissés, en particulier celui de Ghibaudo que j’ai trouvé très attachant. L’auteure a réussit à dépeindre une galerie de personnages tous très différents les uns des autres.
La plume de l’auteure est fluide. Avec un style précis mais très entraînant, l’histoire défile. Les petits chapitres rythment le récit et celui-ci se déroule en seulement quelques jours, l’ennui n’étant ainsi pas de mise.
Un roman policier historique très bien mené, avec une enquête surprenante et servi par une plume très plaisante. À découvrir sans hésiter.