La conquête de Plassans de Emile Zola

Résumé
Elle sanglotait.
L’abbé Faujas avait redressé sa haute taille, il s’approcha de Marthe, laissa tomber sur elle son mépris de la femme. – Ah ! misérable chaire ! dit-il. Je comptais que vous seriez raisonnable, que jamais vous n’en viendriez à cette honte de dire tout haut ces ordures… Oui, c’est l’éternelle lutte du mal contres les volontés fortes. Vous êtes la tentation d’en bas, la lâcheté, la chute finale. Le prêtre n’a pas d’autre adversaire que vous, et l’on devrait vous chasser des églises, comme impures et maudites.
– Je vous aime, Ovide, balbutia-t-elle encore ; je vous aime, secourez-moi.
Mon avis
Ce roman s’est avéré pour ma part une véritable réussite. Et pourtant, mes aventures romanesques avec Zola ne laissaient pas présager ces mots. Effectivement, les deux premiers tomes de la saga des Rougon-Macquart furent pour moi très difficiles à la lecture. A partir du troisième tome, j’ai été séduite. Et avec ce tome, je peux affirmer que je suis finalement conquise.
Nous sommes ici de nouveau à Plassans, en compagnie de la famille Mouret qui sera mise à mal par l’arrivée de l’abbé Faujas, qui louera le deuxième étage de leur maison. Ici, Zola a laissé de côté les descriptions et nous livre plutôt une peinture de caractères magistralement réussie.
D’emblée, je me suis attachée à Marthe et à Mouret, trouvant ce couple nettement plus avenant que les autres personnages que j’ai pu croiser dans les tomes précédents de la saga.
Sous fond de manipulations et d’alliances, avec en toile de fond la religion et la politique, Zola nous livre ici un tome très noir à mon goût. On se rend bien compte que l’abbé Faujas va tout bouleverser sur son passage, et on lit, en spectateur impuissant, la déchéance qui arrivera chez les Mouret. Je n’ai pu éviter de ressentir de la peine pour cette famille, mais j’avoue avoir été également exaspérée à maintes reprises devant le comportement passif de Marthe. Je peux dire que je suis passée par beaucoup d’émotions.
Les personnages secondaires sont certes nombreux, mais très importants à l’intrigue eux aussi. Il est vrai qu’au début, je me suis retrouvée quelque peu perdue avec tous ces caractères différents, et la fonction différente de chacun. Malgré tout, je m’y suis retrouvée rapidement.
J’ai beaucoup apprécié les petites touches d’humour que Zola a su parsemer au fil de ses pages, et qui permettent de faire, l’espace de quelques lignes, une pause dans cette histoire si noire, qui m’a laissée un grand sentiment d’amertume.
Vous l’aurez compris, ce tome ne peut laisser indifférent, et je ne peux que vous le conseiller.
Ma note : 18/20
Comme toi, j’ai beaucoup aimé ce tome là. Il est bon ce Zola.
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Merci pour ton commentaire, Nicolas. 😀 Ce qui est sûr, c’est que je commence a vraiment aimer cette saga. 😉
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Je me le note tout de suite! 😉 Si tu aimes les Zola qui sont sombres avec des portraits psychologiques travaillés je te conseille « La bête humaine » qui est génial dans le genre!
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Coucou Ilona,
Merci pour cette recommandation. Je comptais tous les lire dans l’ordre, donc forcément, je finirai par découvrir celui-ci. ☺️
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Ah Zola, l’un de mes auteurs chouchous. Je n’ai pas encore lu celui ci. Par contre je peux dire que Germinal, Au bonheur des dames et l’assommoir sont exceptionnels 🙂
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Ils sont prévus. 😀 C’est que je tiens à les lire dans l’ordre. 😝
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Lol c’est ce que je me disais aussi mais je n’arrive pas à me tenir à l’ordre chronologique 😀
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je l’ai bien aimé celui-ci…
je voulais lire (et relire) tous les Rougon-Macquart et j’ai calé sur « L’assommoir » que j’avais beaucoup aimé à l’ado… Donc pause…
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Je suis justement en train de les découvrir dans l’ordre. C’est vrai que celui-ci est très bon. 😘
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