Historique

La terre invisible – Rentrée littéraire

La terre invisible d’Hubert Mingarelli

  • Auteur : Hubert Mingarelli
  • Titre : La terre invisible
  • Genre : Historique
  • Éditions : Buchet Chastel
  • Nombre de pages : 181
  • Parution : 15 août 2019
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Résumé

En 1945, dans une ville d’Allemagne occupée par les alliés, un photographe de guerre anglais qui a suivi la défaite allemande ne parvient pas à rentrer chez lui en Angleterre. Il est sans mot devant les images de la libération d’un camp de concentration à laquelle il a assisté.

Il est logé dans le même hôtel que le colonel qui commandait le régiment qui a libéré le camp. Ayant vu les mêmes choses qui les ont marqués, ils sont devenus des sortes d’amis. Un soir, le photographe expose son idée de partir à travers l’Allemagne pour photographier les gens devant leur maison. Il espère ainsi peut-être découvrir qui sont ceux qui ont permis l’existence de ces camps. Le colonel met à sa disposition une voiture et un chauffeur de son régiment. C’est un très jeune soldat qui vient d’arriver et qui n’a rien vu de la guerre.

Le photographe et son jeune chauffeur partent au hasard sur les routes. Le premier est hanté par ce qu’il a vu, et le second est hanté par des évènements plus intimes survenus chez lui en Angleterre. Le roman est ce voyage.

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Netgalley et les Éditions Buchet Chastel pour leur confiance et grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman.

1945. Un photographe de guerre anglais qui a assisté à la libération d’un camp de concentration n’arrive pas à rentrer chez lui en Angleterre, tant ce qu’il a vu l’obsède et l’empêche d’avancer. Il décide donc de partir en errance grâce à l’aide du colonel du régiment qui a libéré le camp. Ce dernier lui permet de partir en road trip en compagnie d’un chauffeur de son régiment, O’Leary. Une amitié tacite va alors s’installer entre les deux compagnons de voyage.

Il s’agit ici d’un roman de la sélection pour le prix Goncourt et j’avoue que c’est l’un des romans qui va le plus me poser de difficultés quant au fait de donner mon avis. Honnêtement, ce roman m’a carrément plu, mais il me faut être honnête jusqu’au bout et vous avertir qu’il ne s’y passe pour ainsi dire strictement rien. Mais vraiment. J’aime autant vous prévenir. Si vous êtes dans une période où vous cherchez des romans à l’intrigue insoutenable, passez votre chemin.

Ici, tout est contemplatif. Le roman est très court et il faut donc être en mesure de rentrer au plus vite dans l’histoire. Cela a marché pour ma part, heureusement. J’ai suivi les pérégrinations de nos deux compères avec plaisir. Le photographe est si traumatisé par ce qu’il a vu qu’il décide en quelque sorte de se servir de la photographie comme exutoire. Cela va lui permette de se libérer, de regarder vers l’avant.

Le personnage d’O’Leary est très touchant. J’ai senti une réelle amitié se créer entre les deux personnages. L’atmosphère de ce roman est très particulière, mais rendue à la perfection. Les paysages sont beaux, à la limite de l’onirisme parfois.

La plume est poétique et j’ai accroché avec le style de narration. Les phrases sont parfois longues, mais pourtant, elles coulent toutes seules, sans efforts. Les dialogues sont peu présents mais je n’ai pas senti de lourdeur quelconque.

Un véritable roman d’ambiance, sur les dommages psychologiques des guerres, sur ces blessures invisibles, qui sont pourtant si difficiles à refermer. Un style contemplatif mais sans lourdeur. Une très belle découverte.

Ma note : 17/20

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